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Invitation au voyage

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Message par Utopia Sam 30 Juin - 1:13

INVITATION AU VOYAGE

INTRODUCTION



22 Mai 2007, Singapour, République de Singapour

Je me nomme Caleb, j'ai 16 ans... Je me décide à commencer aujourd'hui mon livre de voyage, mon carnet de bord, devrais-je plutôt dire...
Encore faut-il être parti de quelque part... Je ne sais même pas de quel pays sont partis mes parents il y a vingt ans lorsqu'il ont commencé leur tour du monde en voilier, et je sais juste que je suis venu au monde sur les eaux territoriales de Namibie mais je n'ai pas connu ce pays après ma naissance, nous n'y sommes pas encore retournés. Il y a trop de pays, trop de civilisations, trop de gens à voir vivre, je me perds souvent dans ces dédales et j'avoue connaître plus les autres que je ne me connais moi-même.
Parfois je vois ma vie comme ce bateau, un coquille de bois vide. Lors de notre voyage j'ai collecté les échantillons de vie de milliers de gens, mais il semble que moi je n'en aie aucune... Je ne connais pas grand-chose des relations humaines, rien de l'amour, rien de la sexualité, à part ce qu'en disent les livres que je lis pendant les périodes en pleine mer, et c'est fort évasif...
Lorsque je me regarde dans le miroir, je vois un jeune garçon aux longs cheveux châtain clair, à la peau matifiée par l'exposition au soleil, plus brune que mes cheveux, j'ai l'apparence d'un enfant sauvage au regard vide, vide comme un bateau, et pourtant plein, empli de fragments de vie, mais ces vies ne sont pas la mienne...

Nous avons levé l'ancre ce matin en direction de l'Archipel des Tuamotu, celà nous prendra certainement plusieurs jours compte tenu du fait que nous sommes partis de Singapour sous un temps orageux. Nous allons plus précisément à Takaroa, et malgré que ce soit un coin paumé, j'ai des papillons dans l'estomac, pour la première fois de ma vie. Je suis anxieux et pressé pour la première fois car je vais revoir mon ami d'enfance, le seul... D'habitude on ne reste jamais assez longtemps quelque part pour s'attacher vraiment aux personnes que l'on y rencontre, mais quand j'avais 8 ans, ma mère était tombée très malade et nous avions dû rester sur-place pendant six mois après l'opération pour qu'elle se repose. Cette escale à long terme m'avait permi de faire la connaissance d'Anapa, qui avait mon âge, et avec qui je jouais et je me baladais quand j'étais môme. C'est affolant comme je suis nostalgique de cette insouciance que nous avions, et pour la première fois, mes parents et moi avions levé l'ancre avec l'amertume de quitter ceux avec qui nous avions vécu ces six mois. Avant d'embarquer j'avais fait mes adieux à Anapa, qui pleurait tout son soûl, ne comprenant pas pourquoi je ne pouvais pas rester... Cet enfant était comme moi: seul. sur des atolls si petits il y a très peu de gosses, Anapa a grandi dans une grande famille mais celà ne suffit pas, on se sent vite enfermé dans un cocon. Déjà à 8 ans, en plus de l'école, il aidait son père et ses soeurs à la ferme perlière, ce n'était pas un travail harassant car étant donné son âge, il en faisait peu, c'était juste pour apprendre, car il aurait été étonnant qu'il reste assez d'argent à sa famille pour l'envoyer faire des études à Faa'a après toutes ses soeurs.
Bordel, même si j'ai déjà patienté huit ans je me demande comment je vais pouvoir supporter ces quelques jours d'attente en mer... Je me demande aussi s'il y vit toujours, s'il se rappellera de moi, s'il aura ne serait-ce qu'un peu de temps à me consacrer...


Dernière édition par le Mar 3 Juil - 18:34, édité 1 fois
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Message par Utopia Sam 30 Juin - 1:13

CHAPITRE PREMIER


26 Mai 2007, Takaroa, Archipel des Tuamotu

Il est 23 heures. Nous avons jeté l'ancre ce matin à Takaroa, j'étais empli d'impatience et dès que nous avons trouvé un logement dans le village et descendu nos affaires, je suis allé rendre une petite visite à la famille d'Anapa. Son père ne m'avait pas oublié, mais semblait très surpris de me revoir après tout ce temps, il me fit assoir et me prépara un thé pour ensuite me rejoindre et discuter un peu de mes voyages, des peuples et peuplades qu'il m'avait été donné de côtoyer pendant tout ce temps, je restais assez évasif car une seule question me brûlait les lèvres...

-Où est Anapa? Il ne vit plus ici?

Son regard s'assombrit et se baissa vers sa tasse...

-Si, il est encore là. Mais plus dans la maison familiale...
-Vous savez où je peux le trouver? ça fait tellement longtemps... et ça me ferait plaisir de le revoir...
-Il vit à 1 km au Sud d'ici, dans une petite baraque... Il... Il a beaucoup changé depuis ton départ, et son adolescence a été très difficile à vivre pour nous, alors nous avons jugé que l'éloigner un peu nous ferait du bien, ainsi qu'à lui...
-C'est vrai?
-Oui, mais méfie-toi de lui, on ne sait jamais ce qui lui trotte dans la tête, il est devenu très solitaire, alors ne sois pas surpris s'il t'envoie bouler... Il accepte très peu de contacts humains, le minimum nécessaire à sa survie... Son comportement me désole...

Le viel homme était au bord des larmes, je choisis donc ce moment pour le laisser tranquille et ne pas le déranger plus longtemps, je me levai et le remerciai de son hospitalité, puis je quittai les lieux pour me diriger vers la cabane qu'occupait mon ami. Il me suffit de longer la plage pour repérer la cabane qu'il s'était faite, je me demandai par ailleurs comment il faisait pour vivre dans un endroit pareil, si petit et exigu, me rappelant d'un petit garçon toujours tiré à quatre épingles, alors que moi j'avais l'air tout droit sorti de la jungle Amazonienne avec mes longs cheveux mêlés et mes loques... Je me demandais même comment il avait pu obtenir un permis de construire, les autorités Tahitiennes réservant en priorité les terrains constructibles au touristes occidentaux bourrés de fric, expriopriant méticuleusement les polynésiens natifs de leurs terres...

J'arrivai à la porte de bois et frappai trois coups. Pas de réponse... Je soupirai d'énervement, me demandant s'il était absent ou s'il ne voulait pas ouvrir. Je tentai le tout pour le tout et tambourinai à sa porte en criant:

-Anapa! Ouvre-moi! Je sais que tu es là! C'est moi! C'est Cal! Je veux juste...

Je n'eus pas le temps de terminer ma phrase que la porte s'ouvrit précipitamment sur le visage rongé de rage d'un jeune homme à le peau brune, aux boucles de jais cascadant sur ses épaules. Ses yeux verts clair (qu'il tenait de sa grand-mère maternelle, une occidentale) me fixaient avec colère et douleur tandis qu'il mordait ses lèvres crispées...
Je baissai le regard et remarquai les nombreux tatouages polynésiens sur son torse trempé de sueur, que laissait apparaître sa chemise entrouverte... J'y restai scotché malgré-moi... Mais une voix pleine de haine et de larmes me sortit de mes songes...

-CASSE-TOI!
-Anapa, tu me reconnais pas? C'est moi! C'est C...
-Je sais très bien qui tu es! me coupa-t'il... C'est pour ça que je veux que tu te casses!
-Mais... J'... bredouillais-je, estomaqué...
-T'es sourd ou quoi?! Tu vas te barrer de chez moi! hurla-t'il en m'attrapant par les épaules
-Je pensais que tu serais heureux de me revoir... Moi j'attendais que ça...
-T'aurais d'abord dû penser à ce que ça ma ferait que tu partes! Que tu m'abandonnes! pleurait-il en en me plaquant au mur de planches de la baraque... Quand tu m'as laissé tomber j'en ai pleuré des mois! Pourquoi t'es parti? Pourquoi tu m'as laissé seul dans mon coin paumé? Hein? Moi je voulais voir le monde avec toi!

Je baissai le regard et saisis doucement ses poignets contractés sur mes épaules...

-Tu sais... quand on a 8 ans on ne décide pas... Moi aussi j'étais triste de partir, tu m'as énormément manqué, mais je ne pouvais pas demander à ce que tu viennes avec nous... Crois-tu que ç'aurait ravi ton père de ne plus te voir? En plus on était pas sûrs de revenir... Quand j'ai su qu'on revenait faire escale ici, j'étais fou de joie! T'es mon seul ami, Anapa... Ne gâche pas ça...

Il me laissa retirer ses mains de mes épaules. Voyant sa résignation, je lui donnai une accolade et lui souris pour lui remonter le moral...

-Je suis revenu, mon pote. T'es plus seul maintenant...
-Mais tu vas repartir...
-J'ai un mois, on a un mois pour être ensemble, et puis je me suis ouvert une adresse mail, si t'en as une aussi alors on pourra se donner des nouvelles, je promets que je t'enverrai des mails à chaque escale!
-C'est pas ça que je veux...
-Et tu veux quoi?
-Je ne peux pas te le dire...
-Pratique! Je te laisse la nuit pour réfléchir, je repasserai demain. Tu auras peut-être réfléchi à ce que tu veux!

Je lachai son épaule et me retournai pour m'en retourner, je l'entendis s'assoir dans un fracas contre le battant de sa fragile porte, me je ne me retournai pas et je filai jusqu'à la maison de location pour récupérer quelques affaires et passer la nuit tranquille, seul sur ma coquille de bois vide...


Dernière édition par le Mar 3 Juil - 18:43, édité 2 fois
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Message par Utopia Sam 30 Juin - 1:16

CHAPITRE 2 - PARTIE 1


28 Mai 2007, Takaroa, Archipel des Tuamotu

18 heures, j'ai beaucoup de choses à écrire car la nuit a été fort remplie... J'ai passé la journée d'hier d'hier à flâner un peu partout, ça faisait un bail et j'avais besoin de me familiariser à nouveau avec les lieux. Ce qui me gonfle c'est de voir des touristes dans tous les coins, les natifs se font de plus en plus rares, ainsi que le peu d'occidentaux qui ont choisi de vivre ici et de s'intégrer... Et puis j'avais besoin de me poser pour réfléchir, j'avoue que le comportement d'Anapa m'avait énormément troublé, je le trouvais étrange, beaucoup plus blessé qu'il ne l'aurait dû être, et j'avais passé la journée à me questionner à son sujet, à ce qui avait bien pu lui arriver pendant mon absence, et aussi sur le pourquoi de son "besoin" de moi... Malgré le peu d'enfants de l'île, il avait certainement dû avoir d'autres amis, même si je ne me souviens pas l'avoir déjà vu avec les autres mouflets avant que nous ne jouions ensemble...
J'étais plongé dans mes pensées lorsque j'entendis qu'on claquait des doigts près de mon oreille, c'était le barman de la payotte où je m'étais installé qui venait me "réveiller" pour me dire que le lieu était sur le point de fermer. Je m'excusai et avalai mon cocktail de fruits d'une traite avant de lui régler le montant et de filer d'un pas incertain vers chez Anapa... J'étais pris d'une peur-panique... Avait-il réfléchi? Souhaitait-il me parler ou s'enfoncer dans son mutisme? Sur le court trajet, mes jambes vacillaient quelque peu et mon estomac se nouait de plus en plus au fur et à mesure que je me rapprochais de chez lui. Pourquoi fallait-il que nos retrouvailles soient si compliquées? Les vrais amis sont heureux quand ils se revoient après s'être perdus de vue, non?

J'arrivai à sa porte, tremblant de tout mon corps... Son rejet m'avait atteint jusqu'au tréfonds de mon âme car il était en réalité ma seule attache... J'étais à la fois terrifié à l'idée d'un second rejet, et paniqué à l'idée que son amitié me retienne ici... Je frappai doucement, avec timidité... Pas de réponse... Je flippais trop pour insister, je décidai alors d'aller me promener sur la plage toute proche pour me détendre un peu, me disant qu'il valait mieux que celà se termine comme ça, que je m'y ferai et lui aussi... Mais une silhouette allongée sur le sable capta mon attention...

-C'est lui... me dis-je à moi-même dans un souffle...

Je pris mon courage à deux mains et me dirigeai vers lui d'un pas lent et grâcieux, presque félin, pour qu'il ne m'entende pas venir...

-Loupé, Cal! me cria-t'il en se retournant. J'étais imbattable à ce jeu-là quand on était gosses, tu te rappelles? Allez, viens t'allonger près de moi, j'ai une bouteille d'un cocktail maison!

Je ne voyais pas son visage à cause de l'obscurité mais le ton de sa voix m'indiquait qu'il souriait, ce qui me rassura et me fit sourire à mon tour. Je repris ma marche, mais plus rapidement, et vins m'asseoir près de lui, sur un drap de bain qu'il avait préparé pour moi, et je remarquai une bouteille entammée enfoncée dans le sable...

-T'as mis les petits plats dans les grands, dis-moi!
-Rien n'est trop beau pour toi, me répondit-il d'une petite voix, les yeux fixés sur l'horizon... Allonge-toi, détends-toi... On a la nuit, la lune, les étoiles et l'océan rien qu'à nous!

Je m'allongeai sur le côté, le visage tourné vers lui. Il se tenait sur ses coudes, son torse tatoué se bombait d'air puis se vidait lentement tandis que ses doigts couraient sur le gouleau de la bouteille. Nous restâmes silencieux quelques minutes, lui observant la mer, et moi plongé dans ses tatouages...

-C'est bizarre, on dirait que tes tatouages sont en relief!

Il ne put retenir un petit rire et tourna son visage vers moi...

-Bien sûr, idiot! Les tatouages sont comme des cicatrices en couleur! Donne-moi ta main!

J'obéis instinctivement sans avoir eu le temps de me méfier, il prit alors ma main et la posa à plat sur son torse, pour la faire descendre lentement le long des ses pectoraux... A ce moment je fus heureux qu'il fasse nuit, car je rougissais de ce contact inhabituel, qui ressemblait plus à une caresse qu'à une leçon de science.

-Tu sens?
-Mhmhum... Je hochai la tête en mordant mes lèvres, retirant vivement ma main dès qu'il l'eut lachée...

Le silence revint, pesant, cette fois-ci, mais ce fut lui qui le brisa.

-Une petite soif?
-Je sais pas... Je viens d'avaler un cocktail en speed, j'ai pas encore très soif...
-Comme tu veux! Il prit la bouteille et l'ouvrit, puis la porta à ses lèvres et "s'en mit une larmichette derrière l'oreille" pendant que je le regardais, tentant de bloquer le flux de questions qui venaient se mêler dans mon esprit...

Il finit sa gorgée et me sourit explicitement en reposant la bouteille sur le sable...

-T'es sûr que tu veux pas goûter? J'ai choisi cette bouteille exprès pour toi, c'est pas fort du tout en plus!

Je me relevai un peu et m'approchai de son visage, ce qui eut pour effet de le troubler, à voir le reflet dans ses yeux, nos visages n'étaient à présent plus qu'à quelques centimètres l'un de l'autre, et je le sentais paniqué...

-Ouvre la bouche et souffle, lui ordonnai-je.
-Pardon?
-Fais ce que je te dis, lançai-je dans un sourire...

Il ferma les yeux et souffla un grand coup.

-Hé bé! C'est ça que t'appelle "pas fort"?
-Je ne comprends pas...
-C'est foutrement alcoolisé, ton truc! Ton souffle m'a piqué les yeux tellement c'est fort!

Il se mit à rire de bonne grâce et bût de nouvelles gorgées puis se leva d'un geste furtif.

-Que dirais-tu d'un bain de minuit?
-J'en dirais qu'il est 22 heures!
-Alors lève-toi et suis-moi! Nous allons le faire durer jusqu'à minuit!
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Message par Utopia Sam 30 Juin - 1:16

CHAPITRE 2 - PARTIE 2


Je lui souris afin de lui donner mon accord, il me tendit une main que j'attrappai et je me retrouvai debout près de lui... Il posa la bouteille et commença à détacher sa ceinture, je l'imitai et quittai mon vieux jean's troué pour me diriger vers l'eau, quand sa voix m'interpella...

-T'as pas oublié d'enlever un truc, baigneur du dimanche?

Je me retournai et le vis à quelques mètres derrière moi... complètement nu!

-Bah alors? T'as perdu ta langue? Le gamin sauvage que je connaissais serait-il devenu pudique? se moqua-t'il.
-Anapa, on était gosses, on s'en foutait à l'époque... lui répondis-je en me forçant à le regarder dans les yeux.
-Parce que maintenant tu ne t'en fous plus, Cal? ça te dérange de me voir nu? Et de te déshabiller aussi?

Je ne répondis rien, rouge de pudeur et de honte, et je détournai le regard...

-Un bain de minuit ça se prend à poil, Cal, pour être en communion avec mère Nature! rit-il en s'approchant plus près de moi, la bouteille à la main...
Allez! A poil! Et bois un coup, ça te décoincera...
-Vas-y d'abord, je te rejoins... lançai-je d'une voix frêle...
-OK mais grouille, je ne veux pas attendre seul jusqu'à minuit! lança-t'il en me dépassant, sans un regard, la bouteille toujours à la main.

Je retournai près de nos affaires et retirai mon boxer, dos à la mer, effrayé par ce qu'il allait bien pouvoir me faire comme coup avant la fin de la nuit, lui qui à la base était un enfant sage, très timide, osant à peine parler... Aujourd'hui il me traîtait de "coincé"...
Je me retournai pour le rejoindre, les deux mains devant mon sexe et le regard baissé... J'avais l'impression que ce trajet de nos vêtements jusqu'à l'eau durait une éternité, et je me perdais encore dans mes pensées quand une main attrapa doucement mon bras...

-Va pas si loin, tu pourrais te noyer...
-Désolé, je pensais à autre chose...
-Cette chose doit être super importante pour te conduire au suicide par la noyade, lança-t'il avec un petit rire.
-Laisse tomber, c'est pas grave...
-Cal?
-Oui?
-Tu peux retirer tes mains... Dans l'eau y'a que moi qui peux voir...

A ces mots je détournai le regard et resserrai encore mon étreinte sur mon sexe, il le remarqua et s'approcha

-Qu'est-ce qui t'arrive? Tu bandes?
-Arrête de dire des conneries, criai-je, agacé.
-T'es complexé, Cal?
-Non, ça me gène, c'est tout!
-Ca ne devrait pas...

Il s'approcha de moi et me sourit doucement, avant de me faire le croche-pied du siècle, ce qui eut pour effet de faire lacher prise et de m'accrocher à lui pour l'emporter dans ma chute, par réflexe. Je suis plutôt bon nageur, et j'avais pied, mais je ne l'avais vraiment pas vu venir et j'eus quelques secondes de panique, la tête dans l'eau, avant de le sentir me relever et me serrer contre lui. J'étais encore tout tourneboulé de ce qui venait de m'arriver et je m'accrochais à lui comme un malade s'accroche à la vie...

-Calme-toi, Cal, je voulais juste jouer un peu... Tiens, bois un peu, ça va te requinquer...

Je saisis sans hésitation aucune le breuvage qu'il me tendait et bus avec avidité sans décrocher mon autre main de son épaule, quand je réalisai soudainement la promiscuité de nos corps. Nous étions littéralement collés l'un à l'autre, je ne lachais plus son épaule et il me maintenait ainsi, ses mains posées sur mes reins... Je continuai donc à boire pour retarder le moment de vérité, me disant qu'il se lasserait du contact et me lacherait pour récupérer sa bouteille avant que je ne la vide, quand un détail me fit trembler, un détail auquel je n'avais pas prêté attention... Son sexe était en contact avec le mien et se durcissait de plus en plus, ce qui eut le même effet sur moi... Je me retrouvai de nouveau face à lui, nos deux glands érigés se frottaient l'un à l'autre, suivant le mouvement qu'Anapa dessinait de ses hanches contre les miennes...
Je restai bouche bée, interdit... Je restai plongé dans ses yeux, le souffle court, tandis qu'il se frottait à moi avec encore plus d'insistance, m'arrachant un gémissement gêné...

-Pourquoi tu fais ça? réussis-je à articuler malgré mon trouble...
-Ne me repousse pas, Cal... Quand on était gosses tu me laissais t'embrasser... Je veux aller plus loin avec toi...

Il ferma les yeux et se pencha avec douceur vers mes lèvres... J'avalais ma salive, paniqué et impuissant, quand j'entendis des voix sur la plage...

-Hé les pédés! Alors on se tripote? Vous avez pas peur de polluer la flotte avec vos saloperies?!


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Message par Utopia Sam 30 Juin - 5:00

CHAPITRE 2 - PARTIE 3


Je me tournai vers la plage en repoussant instinctivement Anapa qui commença à avancer vers les intrus qui étaient au nombre de quatre. C'étaient apparemment de jeunes touristes occidentaux qui trouvaient leur insolence d'un hilarité folle...
Anapa était en rage, il avançait vers eux en ruminant des insultes et autres noms d'oiseaux, je m'élançai à sa poursuite pour l'arrêter. J'arrivais à sa hauteur et saisis son bras avec force, l'obligeant à me faire face...

-Anapa! Reste là! Ils n'en valent pas la peine!
-Tu veux peut-être que je laisse ces fils de chacal nous insulter?
-T'es à poil, ducon! Tu pourrais très bien te prendre un coup mal placé!

-Alors la tapette, ta p'tite femelle te retient? Elle a encore envie de se faire sauter, ta salope?

Anapa se consumait de rage, ses lèvres affichaient un rictus haineux, tandis que j'essayais de toutes mes forces de le calmer... Je me plaquai contre son dos et le retins contre moi, serrant son corps à en faire pâlir mes phalanges...

-Calme-toi! Ils n'en valent pas la peine, susurrai-je...
-Je ne vais pas les laisser t'insulter, ces connards!
-Laisse-les! Reste ici avec moi!

Il expira profondément pour se calmer...

-Cal...
-Oui?
-Tu me blesses avec tes mains...
-Oh... Pardon, m'excusai-je en desserrant mon étreinte...
-Pas grave, je sais que c'est parce que tu te soucies de moi...

Il se retourna pour me faire face et posa son front contre le mien et baissa le regard...

-C'est de ma faute ce qui arrive... Je te demande pardon...

Je lui souris timidement et me tournai vers la plage pour voir où en étaient nos quatre zigotos, je fus immédiatement soulagé de ne plus voir leurs silhouettes en les cherchant du regard...

-Putain, ils ont pris nos sapes! fulmina Anapa.
-Quoi? Qu'est-ce tu dis?
-Ces fumiers ont embarqué nos fringues! Viens, on sort! J'en ai chez moi je vais te les prêter.
-Non!
-Tu préfères rester nu?

Il me dévisagea avec un sourire lourd de sens qui me rappela ma nudité et cette situation doublement encombrante...

-Non... Mais il se peut qu'ils soient planqués en qu'ils nous attendent...
-Tu veux tout de même pas qu'on reste à poil dans la flotte ad vitam aeternam?
-Non, j'ai une meilleure idée, suis-moi.

Je pris sa main avec un courage qui me surprit moi-même et l'entraînai plus loin du rivage...

-Où est-ce que tu m'emmènes?
-Le bateau de mes parents est un peu plus loin au Nord, on va se glisser dessus puisqu'il est vide. Il y a une clé de secours pour pénétrer dans les cabines, je connais la planque. On pourra se sécher et se rhabiller sans que quiconque vienne nous poser des questions...

Je l'entendis soupirer... Il garda néanmoins le silence tout le temps de notre trajet dans l'eau, ce qui ne manqua pas de me faire réfléchir. Je me risquai pourtant à poser la question fatidique...

-Tu fais la gueule?
-...
-Ani?
-Cal... C'est pas la nudité qui te gêne en fait... C'est d'être nu avec moi. Je me trompe?
-Non, tu ne trompes pas, me risquai-je à lui répondre... Ce que je craignais est arrivé. Si demain la rumeur n'a pas déjà fait le tour de l'île, on aura du bol...
-Et... Et si on avait été à l'abri des regards, tu aurais bien voulu?
-Mais voulu quoi? Allez on y est presque, le voilier est là, derrière la crique... Presse-toi.

Je lachai finalement sa main et montai en premier sur le bateau, après avoir vérifié que personne ne nous verrait, puis je l'aidai à grimper et le fis entrer à bord. Nous restâmes silencieux en nous séchant, échangeant juste quelques banalités sans l'emplacement des serviettes de bain et des sous-vêtements dans la penderie...

J'enfilai un pantalon de pyjama et m'allongeai les bras en croix pour me détendre pendant qu'il essayait quelques vêtements, essayant d'oublier ce qui venait de se passer entre nous... Je voulais effacer ça de ma mémoire, ça ne pouvait pas être possible, je ne voulais pas essayer de comprendre son comportement, et ses mots sur notre enfance... J'avais effacé ces passages de notre relation enfantine de ma mémoire, ils me gênaient énormément...

-Je vais y aller, m'annonça-t'il
-Tu restes pas dormir ici?
-Non.. Je vois que je te dérange... Un mec dans ton lit c'est pas ce que tu veux... Je suis trop con, j'me casse...
-Non, écoute! Reste dormir ici. Je veux que tu restes...

Il capitula et vint s'allonger près de moi, avec une grande pudeur... Il évitait soigneusement que nos peaux entrent en contact, ce qui me rassura... Je m'endormis rapidement, soulagé qu'il eut arrêté de tenter quoi que ce soit...

Ce matin je me suis réveillé avec la lumière du soleil et le chant des oiseaux... Mais pas d'Anapa près de moi... Juste une feuille de papier sur mon torse... "Ne cherche pas à me revoir..."


Dernière édition par le Dim 1 Juil - 18:08, édité 1 fois
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Message par Utopia Dim 1 Juil - 18:03

CHAPITRE 3


29 Mai 2007, Takaroa, Archipel des Tuamotu

Le réveil d'hier fut difficile...
En lisant le mot d'Ani, j'ai pleuré toutes les larmes de mon corps, réaction qui est venue sans prévenir. Je ne pensais pas être aussi dépendant de lui, enfin de mes "sentiments" envers lui... C'est dingue, j'arrête pas de me poser des questions depuis ce rapprochement de nos intimités sur la plage. Par moments je me dis que veux vraiment être dans ses bras, et par d'autres la panique me prend, je pense à la réaction de mes parents, aux raisons pour lesquelles l'homosexualité est un tabou dans beaucoup de civilisations, mais aussi et surtout à mon départ, dans moins d'un mois, et à notre prochaine séparation... Je me sens coincé le cul entre deux chaises...

Bref, retour au récit des évènements, car tout ne s'arrête pas là...

J'ai bien passé une heure ou deux à scotcher devant le mot d'Anapa, avec des larmes qui envahissaient mes joues, et la perspective d'avoir perdu à jamais l'occasion d'aimer, même si j'avais du mal à m'imaginer pouvoir vivre une relation hors-normes avec un mec... Mais une chose était sûre, ami ou amour, il fallait que je le revoie et que j'arrange les choses, car je ne pouvais pas me passer de lui, je ne voulais pas me passer de lui...

Je me levai difficilement, la tête dans les nuages, me rappelant l'épisode des quatre empaffés qui nous avaient piqué nos fringues. A cette idée je décidai de me faire tout petit et attrapai les fringues les plus amples de ma penderie: un vieux jean's, un sweat-shirt dans lequel on aurait pu rentrer à cinq, et des tennis aux couleurs passées. J'enroulai mes longs cheveux en chignon et passai une casquette, bien enfoncée sur ma tête pour cacher mon regard...

Je partis en direction de la cabane d'Anapa mais n'y trouvai personne, je décidai alors d'aller me poser dans un bar pour réfléchir, encore et toujours, à cette situation encombrante qui me hantait. Les réminiscences de la soirée de la veille habitaient pleinement mon esprit, je me sentais tout chose en repensant à son corps serré contre le mien, à notre excitation, à ses mains sur mes reins qui m'avaient fait frissonner, au gémissement de plaisir que j'avais laissé échapper en sentant son sexe se frotter délicatement au mien...

-Et merde! Voilà que je bande! me rendis-je compte en m'asseyant au comptoir d'une payotte... C'est malin!

Une voix me sortit de mes songes...

-Bonjour! Qu'est-ce que je vous sers?

-C'est pas vrai, j'hallucine! C'est pas la voix d'Ani? Je restai figé de crainte à cette pensée, gardant bien la tête baissée pour qu'il ne puisse pas me reconnaître...

-Vous planez? La ganja fait des ravages, vous devriez être prudent.

Je sentis ses doigts soulever la visière de ma casquette pour attraper mon regard, et je levai timidement les yeux avec un air gêné et suppliant...
A ma vue, il prit une expression agacée, leva les yeux au ciel et souffla d'énervement...

-Bon, tu prends quoi?
-Un jus d'abricot, s'il te plait...
-C'est pas la spécialité du coin, je vais voir si je trouve...

Il partit vers la réserve et me ramena mon jus d'abricot qu'il me servit négligemment, sans aucun égard... Quand j'y repense, j'ai été vraiment con de ne pas faire le rapport entre lui et ce job de barman, il ne voyait presque plus sa famille et devait subvenir seul à ses besoins, et il m'avait concocté la veille un cocktail de tous les diables...
J'avalai mon jus d'un trait et lui réglai la somme due, lui déposant discrètement au creux de la main un petit papier, puis j'allai me rafraîchir aux toilettes de l'établissement. Je me passai de l'eau sur le visage et j'attendis... Il se passa pas loin d'un quart d'heure avant qu'il ne se décide à m'y rejoindre... Je m'appuyai au lavabo, le regardant en chien de faïence...

-Pourquoi tu veux me voir? J'ai pas été assez clair?

Je me contentai de baisser la tête, trop appeuré de me dévoiler à lui...

-Cal, j'en ai marre de souffrir à cause de toi! T'as aucune idée de ce que c'est que d'être amoureux d'une chimère! Ca fait des années que je pense à toi nuit et jour pendant que toi tu vis et tu découvres d'autres choses, d'autres gens... J'ai rien d'intéressant à t'apporter, pourtant j'aurais donné n'importe quoi pour te rendre heureux, pour te combler... Mais là c'est trop tard.
-C'est pas trop tard! criai-je malgré moi.

Je ne me rendais même plus compte de mes propres mouvements, mon corps était allé de lui-même serrer celui d'Anapa, nos regards se fixaient, nos lèvres se touchaient presque, nous partagions le même souffle haletant, le même désir nous consumait...

Comme animé par une force irrésistible, je me surpris à fermer les yeux et à déposer de petits baisers sur ses lèvres brunes, des baisers doux comme des caresses, le sentant frissonner sous le contact de mes lèvres, tandis que je commençais à m'enhardir et à l'embrasser avec plus de force et de franchise, mon sexe dressé serré fort contre le haut de sa cuisse...
Il me repoussa subitement et détourna son visage.

-Je dois retourner bosser, je passerai te voir ce soir sur le bateau.

Sur ces mots il me laissa seul avec mes sentiments et mon érection. Rouge de honte, je me précipitai dans une cabine pour me cacher et tournai le verrou, appuyant mon dos contre la porte. Mon corps entier était en ébullition, je fermai les yeux et revécus ce bref moment, la main posée sur ma braguette, mon pénis à l'étroit... Je dézippai la fermeture et plongeai timidement les doigts dans mon caleçon. Revoyant en imagination la scène de la veille, je me masturbai en pensant à lui, à son corps contre mien, au plaisir que l'on aurait pris ensemble si on n'avait pas été dérangés... J'imaginais ses lèvres sur mon corps et mon sexe, douces comme la soie, mon extase...

J'éjaculai dans la cuvette des WC, essoufflé, vidé... Je me sentis vraiment con, honteux... Je ne comprenais pas pourquoi je venais de faire ça... de faire ça en pensant à lui...
Je tirai la chasse d'eau et me rhabillai en vitesse, pour sortir du bar sans un regard pour lui et partir en direction du petit ponton où le voilier était amarré... La Révélation, c'est le nom du bateau de mes parents, de ma maison, et ce nom prenait tout son sens depuis notre retour en Polynésie...

Il est 2 heures 45 du matin et je l'attends... Je resterai éveillé toute la nuit pour l'attendre s'il le faut...


Dernière édition par le Dim 1 Juil - 22:43, édité 1 fois
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Message par Utopia Dim 1 Juil - 22:41

CHAPITRE 4 - PARTIE 1


29 Mai 2007, Takaroa, Archipel des Tuamotu


22 heures, ma vie se chamboule de plus en plus...

J'avais fini par me laisser emporter dans les bras de Morphée lorsque j'entendis une voix m'interpeler au dehors. Je me levai alors brusquement et me précipitai sur le pont du bateau pour apercevoir sur le ponton silhouette de mon ami.
Je m'avançai à sa rencontre et déroulai l'échelle de corde à son intention. Il grimpa dessus et je lui tendis une main qu'il attrapa volontiers. Je le tirai vers moi et son corps vint se coller au mien, je fis un pas en arrière, intimidé...

-Tu veux descendre dans ma cabine?
-Oui, pourquoi pas? me répondit-il avec un sourire ravageur...

Je me retournai et descendis en direction des cabines, suivi de près par Anapa. Nous arrivâmes dans ma chambre et je m'assis sur mon lit. Anapa, lui, resta debout dans l'encoignure de la porte...

-Viens t'asseoir, lui dis-je en tapotant le drap.

Il vint alors me rejoindre en silence, un silence mutuel qui nous inonda pendant quelques minutes qui s'étaient déguisées en une éternité... Je luttais contre mon désir de me jeter à son cou, d'embrasser son corps qui m'attirait de plus en plus... Mais pourquoi diable déclenchait-il chez moi de telles envies?

-Je suis désolé de mon retard, lança-t'il, brisant le silence.
-Pas grave, tu n'avais pas donné d'heure...
-Je comptais venir direct à la fermeture mais on a eu tout un groupe de touristes déchaînés qui nous ont retenu au bar jusqu'au petit matin, ils ont beaucoup consommé donc on ne pouvait pas se permettre de les virer.
-C'est pas grave, je te dis. Je lui souris timidement.
-Cal?
-Ouais?
-C'est vrai que tu ne te souviens pas de nos "jeux" d'enfance?
-Hé bien je suppose que j'ai dû effacer de ma mémoire les moments les plus gênants.
-Sans doute... Enfin... Je me doutais que tu n'étais pas vraiment amoureux comme moi je l'étais... Mais je ne pensais pas que tu oublirais les baisers et les caresses...
-Les... Les caresses?
-Je te raconte toute l'histoire, alors... Prêt à revivre nos souvenirs?
-Non, pas vraiment, mais il faudra bien que je sache un jour ou l'autre, alors vas-y, raconte...

Il se cala contre le mur et me sourit...

-On s'est connu parce que tes parents avaient acheté l'une des propriétés de mon père, tu sais, la villa où ils logent en ce moment. Hé bien elle appartenait à ma famille et tes parents avaient besoin d'un logement à long terme, ils avaient prévu de rester vivre en Polynésie.
-Tu te fous de moi?
-Non. C'était comme ça que ç'aurait dû se passer. Bref, toi et moi on a commencé à jouer ensemble, et faut dire que t'avais un caractère assez dominateur, mais j'arrivais pas à te refuser quoi que ce soit, parce que j'étais littéralement tombé sous ton charme... Tu t'en es vite rendu compte, d'ailleurs, et c'est là que t'as commencé à vouloir "jouer" à d'autres genres de jeux... On allait se planquer et tu voulais que je t'embrasse, et...
-Quoi? Moi je voulais que tu m'embrasses?
-Oui, tu venais de découvrir la télé et t'étais tombé sur des films d'amour, ça te turlupinait complètement. Donc on se planquait plusieurs fois par jour pour s'embrasser, mais pas assez longtemps pour que nos parents s'affolent de ne plus nous trouver... Et puis un jour t'en as eu marre et t'as voulu que j'embrasse ton corps, que je te touche... J'appréhendais mais j'ai accepté pour te faire plaisir. Comme je voulais être sûr qu'on soit seuls, je t'avais emmené dans une crique tout au Sud de l'île. Je t'avais déshabillé et j'embrassais chaque parcelle de ton corps, je te caressais... C'est dingue comme tout gosse, tu avais déjà de la suite dans les idées! Le "touche-pipi", c'était ton truc!

Je me sentais terriblement mal... Au fur et à mesure du récit d'Anapa, je revivais les événements, me rappelant de mon comportement hautain envers lui, de mon désir de volupté, de ses lèvres sur mon corps... Mais comment j'avais pu être aussi obsédé à seulement 8 ans? Ce n'était pas étonnant que mon subconscient m'eut tout caché, car il y avait franchement de quoi avoir honte!

-C'est... C'est tout? demandais-je d'une voix quasi-imperceptible...
-Non, en fait on était restés comme ça des heures et des heures sans voir le temps passer, et sans avoir conscience que tout le monde nous cherchait, jusqu'à ce que ton père nous trouve et nous surprenne... Il était entré dans une colère noire, et le lendemain vous repartiez à bord du voilier...
-Tu... Tu veux dire qu'à la base on devait vivre ici pour toujours et que mes parents ont décidé de reprendre le large pour m'éloigner de toi?
-J'en ai bien peur, oui... Il ont mis la maison en location et ils sont partis sans dire au revoir... Moi j'étais venu te voir ce jour-là, et ce que j'ai vu c'était un petit garçon qui me disait au revoir de la main sur un voilier en partance...
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Message par Utopia Lun 2 Juil - 6:21

CHAPITRE 4 - PARTIE 2


Je me jetai à son cou et l'étreignis avec douceur, me sentant terriblement coupable pour tout ce que je lui avais fait faire, toutes ces choses qu'il avait faites par amour pour un gamin capricieux... Je rapprochai mes lèvres de son oreille, tout en caressant ses boucles...

-Pardonne-moi, je t'en prie! Je suis tellement désolé... J'étais un sale gosse mais j'voulais pas te faire de mal! J'ai jamais souhaité ça...
-C'est bon, j'ai accusé le coup, je m'y suis fait, tu sais... me répondit-il en tapotant mon dos gentiment.

Je le lachai en baissant la tête, toujours pétri de honte en songeant à tout ce que j'avais pu lui faire subir durant ces six mois passés ensemble...

-C'est juste que j'étais fou amoureux et... et je ne voulais pas me rendre compte que pour toi c'était seulement un jeu, une découverte... C'est normal que les gosses veulent imiter les adultes, faire comme eux... C'est comme ça qu'on grandit, qu'on fait notre trou...
-Oui mais je t'ai rendu malheureux...

Il me lança un sourire triste...

-Ca, tu peux le dire... Je ne t'ai jamais oublié, j'ai continué à t'aimer, à me dire que tu allais revenir que tu ne me quitterais plus jamais... Mais ce qui s'est passé est aussi arrivé par ma faute, j'avais aucune personnalité, j'étais une victime volontaire, pour ainsi dire... Je n'avais aucune conscience du fait que les sentiments étaient une chose complexe... Dans mon esprit, la vie était simple et magnifiée, on grandissait, on travaillait, on tombait amoureux, ensuite mariage, gosses, tout le tralala... Bel exemple de naïveté, hein?
-C'est pour ça que je t'adorais. T'étais toujours gentil et heureux.
-Oui mais ça n'a pas duré, je suis devenu infect quand j'ai réalisé que j'avais cru à des chimères... Je suis devenu un vrai tyran et c'est ma famille qui a trinqué. Mon père n'était pas au courant de ce qui c'était passé, quand je suis rentré à la maison en larmes après ton départ et que je lui ai dit que mon amoureux était parti, il a pas compris. Ensuite il s'est rendu compte que tes parents n'étaient plus sur l'île, que je devenais caractériel. En fait je crois qu'il a compris il y a un an, quand j'ai commencé à sortir avec des garçons...
-Il t'a fait des remontrances?
-Non, enfin pas sur le fait que je sois homo, mais j'étais sans-gêne, je ramenais des mecs assez souvent et j'avais des relations sexuelles avec eux dans ma chambre, forcément ça s'entendait. C'est pour ça qu'aujourd'hui je vis tout seul, j'ai joué au con avec les nerfs de mon père.

Je ne répondis rien... Je venais de me prendre un poignard en plein coeur en conséquence de mes actes... Il avait connu d'autres garçons que moi, avec qui il avait fait l'amour. Rien qu'à cette pensée, la jalousie me consumait, savoir qu'il avait partagé des moments intimes avec d'autres, que d'autres mains que les miennes avaient caressé sa peau, qu'il y avait pris du plaisir, tout ça me mit dans une rage folle que j'eus beaucoup de mal à contenir...

-Qu'est-ce qui t'arrive? Tu tires une de ces tronches!
-Laisse tomber, c'est rien d'important.
-C'est vrai ce mensonge?

Je soupirai et m'approchai de son visage avec lenteur, m'arrêtant lorsque mes lèvres ne furent plus qu'à quelques millimètres des siennes...

-Allonge-toi, lui murmurai-je...

Il s'exécuta, son regard vert toujours plongé dans le mien. J'attendis qu'il soit confortablement installé et je me positionnai à califourchon au-dessus de lui, mes lèvres frôlant de nouveau les siennes en une ultime tentation, mais il n'osa pas m'embrasser. Nous restâmes ainsi de longues secondes, les yeux dans les yeux, partageant le même souffle, puis je sentis ses mains se poser sur moi et remonter le long de mes cuisses, pour enfin aggripper mes fesses et les caresser avec insistance. Je me décidai donc à caresser ses lèvres du bout de la langue, ce fut le déclic qu'il avait attendu, il mêla sa langue à la mienne avec passion, sa respiration se faisant de plus en plus forte et saccadée, ses mains serrant mon cul de plus en plus fort...
Je mis fin à ce baiser et repris mon souffle...

-Endors-toi, maintenant. Tu dois te reposer. Je te réveillerai dans l'après-midi.

Il n'eut pas le temps de protester que j'avais déjà quitté la pièce, mon carnet de bord à la main...
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Message par Utopia Mar 3 Juil - 1:21

CHAPITRE 5 - PARTIE 1


30 Mai 2007, Takaroa, Archipel des Tuamotu

3 heures du matin, je me surprends moi-même d'avoir le courage d'écrire à cette heure mais les bouleversements de ma vie continuent...

Hier j'ai laissé Anapa dormir jusqu'au soir, je ne me sentais pas d'aller le réveiller trop tôt car il avait besoin d'une bonne "nuit" de sommeil, mais surtout j'avais peur de ce qui allait se passer entre nous. Je m'étais retenu de justesse dans la matinée, juste après le baiser que nous avions partagé, car j'avais envie de lui à un point que je ne peux même pas nommer et seule ma peur de me donner à lui m'avait retenu. Je réalise ma lâcheté, maintenant...

Ani dormait toujours à point fermé quand je suis entré dans la cabine. Je me suis approché de lui avec la plus grande discrétion, j'avais envie de le regarder dormir un peu avant de le réveiller... Il ressemblait à un ange, assoupi dans la position du foetus, les lèvres entrouvertes... Les boucles de ses cheveux noirs cachant légèrement son visage et son cou...
Je m'agenouillai à côté du lit, près de son visage, observant son corps se reposer au rythme lent de sa respiration... Je me penchai en avant et appuyai mes mains sur le sol, rapprochant mon visage du sien, pour finalement déposer un timide baiser sur ses lèvres offertes. Il ouvrit soudainement les yeux puis, une fois rassuré, les referma et fit pénétrer sa chaude langue dans ma bouche, la faisant danser autour de la mienne un tumultueux et essoufflant ballet qui ne manqua pas de me faire gémir d'aise. Je baladais à présent mes doigts sur ses tempes, son menton et son cou, descendant lentement dans son dos nu, jusqu'au creux de ses reins. Il ne lachait pas mes lèvres, mettant toujours plus de ferveur dans la danse infernale de nos langues, tandis que je sentais de plus en plus de chaleur se répandre dans mon corps, plus exactement vers mon bas-ventre... Je ne pouvais plus résister à la tentation, je voulais goûter plus, tout de suite!
J'attrappai le drap et le fis valser d'un coup sec, dévoilant son corps nu et excité. Je lachai ses lèvres pour déposer des baisers au creux de son cou, sur ses épaules, à l'intérieur de ses avant-bras, suçant avec sensualité chacun de ses doigts en le regardant droit dans les yeux. Il me regarda faire en mordant sa lèvre inférieure, puis je le fis allonger sur le dos et je vins me positionner à califourchon au-dessus, comme je l'avais fait le même matin...

-Laisse-moi te caresser...
-Tout ce que tu voudras... me répondit-il dans un souffle

Je descendis mes baisers le long de son torse, caressant un téton de mon pouce, tandis que ma langue dansait autour de l'autre, accélérant les battements de son coeur... Je descendis avec une lenteur calculée vers son nombril, puis je déviai vers sa hanche en évitant soigneusement son sexe gonflé qui m'intimidait, dirigeant mes caresses vers l'intérieur de ses cuisses, quand il s'assit et prit mon visage entre ses mains...

-Tu me fais languir, me dit-il en me dévisageant, suce-moi maintenant.

Je baissai le regard et virai écarlate en moins de temps qu'il ne faut pour le dire, pétrifié...

-Je ne sais pas faire ça... répondis-je avec une petite voix, me sentant vraiment con...

Il sourit, vint déposer un baiser sur ma joue et entreprit de me retirer mes vêtements. Je me laissai faire, passivement, prenant sur moi pour ne pas laisser la peur prendre le dessus sur le désir. Il eut vite fait de me débarrasser de mon vieux sweat-shirt et déboutonna d'un coup mon pantalon pour le baisser tout aussi rapidement à mes genoux, en même temps que mon caleçon. Je me retrouvai donc nu et vulnérable, à la merci de ses mains et de son sexe. Je me retrouvai rapidement happé par ses bras, sa langue chatouillant mon cou pendant que ses mains descendaient mon dos, malaxant mes fesses et les écartant pour titiller mon anus.

-Ani, non! criai-je en le repoussant brusquement.
-Hé, relax... J'irai à ton rythme, calme-toi... Il me prit dans ses bras doucement...
-Je ne suis pas prêt à me laisser aller.
-Tu ne me fais pas confiance? Tu crois que je te ferais du mal?
-Après tout, t'as toutes les raisons de me haïr...

Il me projeta violemment contre le mur et se leva pour enfiler ses vêtements, en furie... Je le regardai faire, choqué et malheureux de son geste, le coeur gros. Il avait fini de se vêtir et s'apprêtait à ouvrir la porte quand il me lança un regard plein de haine.

-En vérité, tu veux toujours jouer avec moi, hein? Moi, comme un abruti, j'me suis laissé avoir par le scénario de l'amnésie! Tu veux toujours jouer mais ça te fout les boules que ce soit moi qui prenne les rennes!
-T'as raison, j'ai peur... Je suis même pétrifié. Mais je ne joue pas, Ani. Je t'ai dit la vérité...
-Caleb, je suis amoureux de toi. Si tu m'aimais aussi, t'aurais pas peur de me laisser te faire l'amour. Je te laisse, je rentre chez moi. Salut.
-NAN, RESTE! hurlai-je... S'il te plaît.. reste...
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Message par Utopia Mar 3 Juil - 15:00

CHAPITRE 5 - PARTIE 2


Les larmes me montèrent aux yeux trop vite pour je que puisse réussir à les retenir, je fourrai ma tête entre mes genoux pour me cacher, mais Ani, en ouvrant la porte, avait entendu mes sanglots et s'était ravisé. J'entendis ses pas se rapprocher de moi et je sentis quelques secondes plus tard ses bras s'enrouler autour de mon corps, me berçant avec tendresse, et ses lèvres se poser sur mon front...

-J'voulais pas te rendre malheureux, je te jure, Cal...
-Je sais, répondis-je entre deux sanglots, c'est moi le problème... J'ai la trouille d'avoir mal, de regretter après, du regard des gens, aussi...
-Tu veux faire l'amour en public? se moqua-t'il gentiment, m'arrachant un sourire.
-Non, idiot. Je séchai mes larmes et posai ma tête sur son épaule... Mais si mon père a mal réagi quand on était gamins, je doute qu'il ait changé d'avis depuis...
-Il est pas obligé de savoir, t'inquiète... C'est juste entre toi et moi.

Je réalisai subitement que craintes étaient stupides et m'accrochai à son col pour lui voler un baiser.

-Fais-moi l'amour, Ani, reprends ce que tu avais si bien commencé...
-T'abuses, je viens de me rhabiller...
-S'il te plaît, minaudai-je avec une moue boudeuse.

Je dézippai son pantalon avant qu'il n'aie le temps de répondre et fourrai ma main à l'intérieur pour caresser la peau satinée de son sexe qui se durcit sous ma main, j'insistai sur le gland gonflé, lui arrachant des soupirs de plaisir, tout en parsemant des baisers sur ses lèvres humides, ma propre excitation à son paroxysme...

-Allonge-toi, je vais m'occuper de toi, me dit-il

Je m'exécutai sans arrêter de le masturber, il se pencha au-dessus de moi et commença à me sucer délicatement les tétons, tout en malaxant mes testicules pour remonter faire de vifs va-et-viens le long de mon sexe... Je ne manquai pas de gémir tout bas, les joues rosies par le plaisir... Puis il m'ordonna de le lacher et vint poser ses lèvres sur mon gland, lui donnant de petits coups de langue, accélérant mon rythme cardiaque... Je pris sa tête entre mes mains, fou de plaisir, tandis qu'il enfonçait mon dard plus profond dans sa bouche, le suçant avec de plus en plus d'intensité, encore plus vite, me donnant le tournis... Il retira ses lèvres et fit descendre sa langue sur mes testicules, me forçant de ses mains à écarter mes cuisses pour la fourrer ensuite entre mes fesses et humidifier mon anus vierge... Il l'écarta avec douceur et entra un doigt à l'intérieur, me faisant sursauter sous l'ambigüité de ce contact inconnu. Je calmai mon angoisse, trouvant du plaisir dans le mouvement de son doigt en moi, ses lèvres ayant retrouvé le chemin mon gland. Je gémis une nouvelle fois, lui indiquant que j'étais sur le point de jouir, mais il ne retira pas ses lèvres et son doigt, au contraire il accéléra le rythme, s'enfonçant plus profond et me rentrant un autre doigt, tandis que sa bouche affolait mon gland. Je le priai de s'arrêter avant qu'il ne soit trop tard, mais il continua d'accélérer et la jouissance jaillit de mon sexe, tumultueuse, m'arrachant un cri et me convulsant. J'étais en sueur et je m'accrochais aux draps, le souffle court et le visage grimaçant alors qu'il recueillait mon sperme dans sa bouche...

-J'aurais jamais cru pouvoir avoir tant de plaisir, pensai-je tout haut.
-Alors attends de m'avoir en toi, me lança-t'il dans un sourire radieux...

Il vint s'allonger contre moi et engouffra son visage dans mon cou...

-On n'ira pas plus loin ce soir, mon coeur, je veux aller doucement avec toi... T'es pas n'importe qui...
-C'est toi qui décide, moi je t'offre mon corps...
-Je ne veux pas que ton corps, Caleb... Je te ferai l'amour quand tu m'auras donné ton coeur...

Je pris sa main et lui baisai les doigts, puis le serrai contre moi le temps qu'il s'endorme... Quand il tomba dans les limbes du sommeil, j'approchai mes lèvres de son oreille pour lui murmurer le secret qui me bouleverse...

-Tu as déjà mon coeur, Ani... Je t'aime...
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Message par Utopia Mer 4 Juil - 7:49

CHAPITRE 6


31 Mai 2007, Takaroa, Archipel des Tuamotu

Je suis ravagé...

Hier, je venais de terminer d'écrire quand il se passa ce que j'avais redouté... J'étais assis à mon bureau, nu, en train de me relire, quand j'entendis que quelqu'un grimpait sur le bateau. Je restai immobile et silencieux, l'oreille tendue. Ani dormait toujours, sur le dos, les bras en croix et la braguette ouverte sur son beau sexe qui dépassait de son caleçon... Les bruits de pas se rapprochaient, je sortis en silence de mon tiroir de bureau un poignard que mon père m'avait donné il y a quelques années pour me protéger en cas de tentative de piratage. Je tirais lentement le couteau vers moi, serrant son manche à en rompre mes phalanges, quand on fit irruption dans la pièce.
Je me levai en fracas, mon carnet devant mon sexe, laissant le poignard tomber au sol à la vue de la silhouette masculine s'introduisant dans ma chambre...

-Papa?! criai-je, affolé.

Mon père avança sous la lumière, un rictus de dégoût sur le visage à la vue de son fils nu en compagnie d'un autre garçon pas beaucoup plus habillé... Ani fut sorti du sommeil par mon cri, se relevant d'un coup, affolé, tentant avec maladresse de reboutonner son pantalon.

-Sales petits cons! hurla mon père, enragé... Je savais qu'on aurait pas dû revenir!

Il s'avança vers moi d'un pas rapide et me donna la gifle du siècle, puis se dirigea vers Ani et lui enfonça son poing dans la figure, l'envoyant valser contre le mur, sonné... Il l'attrapa par le col et le traîna avec lui hors de ma cabine, me laissant debout, seul au milieu de la carrée, le visage rougi et baigné de larmes derrière le rideau de mes cheveux...
J'entendis mon père hurler au dehors, il disait que si Ani osait s'approcher ne serait-ce qu'à cent mètres de moi, il sortirait le fusil et n'hésiterait pas à lui tirer dessus...

Il fut rapidement de retour dans ma chambre, le visage menaçant. Il avait bu, c'était sûr...

-Tu es consigné dans ta chambre jusqu'au départ! Je t'enferme et je confisque la clé! Je ne te laisserai pas te pervertir aux côtés de ce sale petit enfoiré!
-...
-Je t'apporterai tes repas et je t'accompagnerai à la salle de bains deux fois par jour, le reste du temps tu seras enfermé ici, hors de question que mon fils devienne pédé!

Il referma la porte et j'entendis le verrou, signe qu'à partir de ce moment je devenais son captif... Je restai là, debout et tremblant, contemplant la douleur croissante de ma petite mort, puis tombant sur mes genoux, à bout de larmes... Tel était le prix que j'avais dû payer pour être tombé amoureux d'Anapa, amoureux d'un garçon...

Je suis confiné dans ma cabine depuis la nuit d'hier et toutes mes pensées vont vers lui, vers mon Amour... Je me prends à rêver qu'il viendra me chercher, mais c'est pure folie... Il doit être chez lui, confiné lui aussi, craignant pour sa vie... Je crains également pour la mienne, je n'avais jamais vu mon père dans un tel état, il a dû avoir une dispute avec ma mère...

J'espère qu'elle passera...
J'espère qu'elle passera...

J'ai peur...

Ani, mon trésor... Ne m'oublie pas...
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Message par Utopia Ven 6 Juil - 3:44

CHAPITRE 7


2 Mai 2007, Aéroport International de Faa'a, Tahiti

Je suis engouffré dans un tourbillon qui va trop vite... J'ai peur...

Après deux journées passées à me lamenter sur mon sort, je décidai qu'il était temps de chercher un moyen de m'enfuir, mais les hublots de ma chambre étaient scellés et je n'avais aucun tournevis sous la main pour me faciliter la tâche... Je lachai l'affaire, excédé, après une dizaine de tentatives artisanales à l'aide de stylos et de ciseaux, mon père m'ayant retiré le couteau par peur que je pète les plombs à mon tour et que je me retourne contre lui...
J'essuyais une énième crise de larmes, étouffé sur mon oreiller, lorsque la porte s'ouvrit sur lui...

-C'est l'heure de te laver!
-Rien à foutre! lui hurlai-je... Je reste ici! J'ai plus personne pour qui me faire propre et beau, à cause de toi!
-Et où est-ce que tu vas pisser, imbécile?!
-J'en ai rien à foutre de m'pisser dessus! Ma vie est foutue! Je te hais!

Mes mots firent leur effet et il fonça sur moi, en furie. Il m'attrapa par la ceinture et le col, me coupant le souffle. Je ne pus me débattre qu'il m'avait déjà jeté avec violence dans la salle de bain. Je m'écrasai tête la première sur le parquet de merisier et j'entendis la porte se claquer puis la clé se tourner dans le verrou...

-Je te laisse un quart d'heure! T'as intérêt à être propre d'ici-là ou je te promets un bain forcé!

Je ne répondis pas et me relevai pour ouvrir le tiroir de la commode et prendre une serviette, serviette que je ne trouvai pas...

-Merde! Ce vieux con a pas fait la lessive!

Je continuai ma quête dans tous les tiroirs que je trouvai, mais toujours pas de serviette... Toujours des gants de toilette, des montagnes et des montagnes de gants de toilette! Je les soulevais par réflexe quand je tombai nez-à-nez avec un tournevis!

-C'est mon jour de chance! Pensai-je...

Je l'introduisis au fond de l'une des poches de mon pantalon et me dévêtis pour une brève douche. Après tout, il faisait chaud et je sècherais très bien sans serviette... L'eau de la douche nettoya mes larmes et me soulagea quelque peu, l'espoir renaissait en moi, j'étais à deux doigts de me laisser aller à chanter sous ma douche mais je me retins pour ne pas attirer l'attention de mon geôlier qui, dans son état de stress, était certainement attentif aux détails me concernant...
Je coupai l'eau et essorai ma longue chevelure, la laissant ensuite cascader dans mon dos nu, puis je m'accoudai lascivement contre le meuble du lavabo, attendant qu'il vienne me chercher pour me renvoyer dans ma cabine...

Je n'eus pas à attendre longtemps avant de l'entendre revenir, marchant d'un pas lourd et visiblement énervé. Il tourna le verrou, ouvrit et sursauta à la vue du corps nu et dégoulinant de son fils... Je le regardais droit dans les yeux avec un sourire en coin et une expression maligne animant les traits fins de mon visage adolescent...

-Habille-toi tout de suite!

J'esquissai un petit rire muet comme un souffle et me levai, me dirigeant félinement vers lui, le sourire n'ayant pas disparu de mes lèvres... Je ne m'arrêtai qu'à seulement quelques centimètres de son visage aux rides crispées..

-Qu'est-ce qui te gêne exactement? De voir ton fils nu, ou de voir un homosexuel nu?

Ne sachant que répondre, il détourna le visage en soupirant...

-Si t'avais fait la lessive je serais pas à poil à attendre d'être sec, péquenot!
-T'as qu'à te rhabiller, imbécile!
-Je viens de me laver, je ne vais pas remettre des vêtements sales!

Ses sourcils se froncèrent et il m'attrapa brusquement par le poignet, se penchant ramasser mes vêtements sales de sa main libre. Je le vis tâtonner un instant, retenant le souffle de mon angoisse, quand il se releva, le tournevis à la main.

-C'est pour me planter, c'est ça? m'adressa-t'il, brandissant le tournevis entre deux doigts...

Je détournai le regard, les larmes me montant aux yeux... Ma chance de me sauver venait de s'envoler...

Il se retourna et me tira derrière lui, m'arrachant presque le bras, mais stoppa d'un coup son pas, nez-à-nez avec le canon de son propre fusil! Ma mère se trouvait là, dans le couloir, portant le fusil en joug à seulement quelques centimètres du visage paternel...

-Lache-le! Ordonna-t'elle. Ce n'est pas à mon fils de payer pour tes frasques d'alcoolique!
-C'est aussi le mien!

Elle continua à le fixer et esquissa un petit sourire...

-Il y a tant de choses que tu ignores, mon pauvre Daniel... Lache-le tout de suite!

Il déserra avec lenteur ses doigts de mon poignet et je le dépassai pour aller me placer derrière ma mère...

-Anna, tu ne sais pas ce que tu fais! Ce fusil est chargé!
-Justement! Caleb, habille-toi et va te poster à la barre! Toi, Daniel, tu vas descendre gentiment de ce bateau et lui dire adieu à tout jamais.

Je vis le visage de mon père se déconfire, mais il n'avait pas le choix. et suivit l'ordre de ma mère qui maintenait toujours le fusil en joug... Je filai m'habiller en vitesse et montai sur le pont, aveuglé par l'éclat du soleil que je n'avais plus vu en face depuis plusieurs jours, quand je vis mon père sur le ponton, prostré, ma mère lui ordonnant de défaire le noeud enroulé autour de la bite d'amarrage...

-Caleb, on lève l'encre!

Je m'exécutai et nous nous éloignâmes lentement de la rive...

Nous sommes arrivés à Tahiti ce matin, Anapa n'a pas quitté mes pensées. Nous sommes à l'aéroport, j'attends ma mère qui est partie acheter des billets pour la France métropolitaine... Ce pays qui est le mien et que je ne connais pas...

Ani, retiens-moi... Retiens-moi...
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Message par Utopia Mar 10 Juil - 22:28

CHAPITRE 8 - PARTIE 1


4 Mai 2007, Papeete, Tahiti

L’écriture devient mon exutoire, il y a trop d’événements, beaucoup trop… Et des sentiments qui s’exacerbent, pas toujours de bons sentiments…

Ma mère avait gardé le silence pendant tout le trajet en bateau jusqu’à la rade de Papeete, et je n’avais pas osé lui poser de questions, bien qu’un grand nombre d’interrogations me trottaient dans la tête…
Après avoir pris nos billets pour Paris Roissy, je l’ai suivie dans les rues claires et dégagées de Papeete où son flair ne mit pas longtemps avant de nous dénicher une petite pension de famille où peu de touristes séjournaient. La plupart des locataires du lieu étaient des étudiants qui allaient à l’Université de Faa’a et dont les familles étaient répandues un peu partout dans les archipels Polynésiens. J’attendais mon tour dans la salle de douche, croisant sur mon passage de jeunes et beaux étudiants à la peau cuivrée qui défilaient sans autre vêtement qu’une serviette, ne se doutant pas que mon regard avide d’ado gay se baladait sur leurs corps athlétiques à la moindre occasion, car je restais discret…
Ani restait dans mes pensées, pourtant, mais il en était mieux ainsi, je lui avais fait trop de mal et il n’avait pas mérité tout ça. Il méritait de se trouver un mec bien qui sait ce qu’il veut et qui ne serait pas susceptible de l’abandonner pour partir à l’autre bout du monde… Pourtant, l’idée qu’un autre que moi le touche m’était insupportable, mais j’étais lâche et je préférais ne plus imaginer d’avenir avec lui, j’allais bientôt prendre l’avion pour la France et m’envoler loin de lui pour toujours…

-Tu rêves encore?

Je sursautai et sortis difficilement de ma rêverie, au son de la voix de mère.

-Tu devrais aller faire la queue pour te doucher, pendant qu’il y a peu de monde.
-Je vais y aller, oui… dis-je, tout en restant prostré sur mon lit.
-Tu attends de prendre la poussière avant d’y aller?

Je soupirai et tournai mon regard vers elle, se tenant sur le pas de la porte…

-J’ai des questions à te poser, si tu veux bien, d’abord…
-Je ne vais pas dire que ça me réjouit mais il y a des choses que tu devras savoir à un moment ou à un autre. Je t’écoute.
-Hé bien… quand… quand t’as dit à papa que… enfin qu’il…
-Qu’il y a des choses qu’il ignore?
-Oui…
-C’est parce qu’il y a en effet peu de chances qu’il soit ton père…
-…
-Je n’ai jamais fait de test ADN pour savoir, mais plus tu grandis, plus tu ressembles à l’homme que j’aimais avant de rencontrer Daniel…
-Tu m’as jamais rien dit sur cette époque, marmonnai-je dans ma barbe…
-C’est parce que les raisons de notre départ de France ne sont pas glorieuses…
-Je veux savoir…
-Bien… J’étais la maîtresse d’un gangster, dans les années 80 et 90… Il se faisait appeler le Loup Blanc et était le chef de bande. Daniel était son bras-droit…
-Mes parents sont des criminels, ça m’étonne même pas après ce que j’ai vu l’autre jour…
-On était sur un gros coup, un braquage de banque. Il y a eu une embrouille au beau milieu de la prise d’otages et un gars de la bande a tiré sur le Loup Blanc, le blessant à mort… Alors y’a eu une bagarre et Daniel en a profité pour tirer le magot et s’enfuir par derrière, avec moi, juste avant que les flics n’arrivent. Il a acheté le voilier cash avec une partie de l’argent et c’est là qu’a commencé notre cavale…

Je me levai en silence, un masque d’indifférence habitant les traits de mon visage, et j’attrapai quelques vêtements de rechange et une serviette de toilette puis me dirigeai vers la porte sans un regard pour ma mère.

-Moi qui pensais avoir une famille, lançai-je dans un soupir, avant de claquer la porte à son nez…

Je filai dans le couloir et vis que plus personne n’attendait devant la porte de la salle d’eau. Le verrou était vert, m’indiquant que la porte n’était pas fermée à clé et que la pièce était libre. Je tournai la poignée et entrai, rêveur, le regard toujours rivé au sol, quand celui-ci se posa sur des pieds qui n’étaient pas les miens. Je pris peur mais je remontai lentement les yeux le long du corps masculin planté devant moi, les jambes finement musclées, un bassin étroit, un beau sexe agréable à regarder… Je me mordis la lèvre inférieure et continuai la course insolente de mon regard sur son corps, longeant son torse, ses tétons, ses épaules, bouche bée devant la beauté qui s’offrait à ma vue, tombant presque à la renverse quand je plongeai dans la splendeur de son visage, son sourire à l’expression érotique… C’était l’un des étudiants de la pension, nu comme un ver, un beau métis blond aux cheveux frisés et aux yeux noirs emplis d’une lueur coquine…

-Tu te rinces bien l’œil? Me lança-t’il sans perdre son sourire…


Dernière édition par le Mer 11 Juil - 1:36, édité 1 fois
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Message par Utopia Mer 11 Juil - 0:22

CHAPITRE 8 - PARTIE 2


Je paniquai et esquissai un retrait, mais il s’avança vers moi, me prit la main avec une grande douceur et referma la porte derrière moi, puis le loquet. Je le laissai faire, trop impressionné et interloqué pour réussir à articuler quoi que ce fut…

-Tu tombes bien, j’ai pas encore pris ma douche et j’ai besoin qu’on me frotte le dos, tu viens avec moi?

Je restai coi, toujours incapable de répondre…

-Tu es muet?
-No-Non, bredouillai-je difficilement…
-Tu te déshabilles et tu me suis?

Je pris une expression apeurée et je baissai une nouvelle fois les yeux…

-Bien, je vais le faire moi-même, alors.

Je soupirais, soulagé qu’il ait finalement décidé de se passer de moi pour lui frotter le dos, quand je sentis ses doigts déboutonner ma chemise.

-Que.. Qu’est-ce que tu fais?
-Hé bien je te déshabille moi-même! Un joli minois comme le tien doit avoir un beau corps, ne sois pas pudique…

Je le laissai faire, une nouvelle fois, je suis incapable de dire non, incapable… Il déboutonna mon jeans qui serrait mon érection évidente, me délivrant de ma prison textile, je me mis à trembler comme une feuille lorsqu’il baissa le boxer que je portais et dévoila ma verge excitée, mais il se contenta de continuer à me sourire et reprit ma main pour m’emmener dans la cabine de douche… J’y pénétrai la peur au ventre, mais je me laissai vite envahir par cette soif de volupté qui me tiraillait. J’avais envie de lui, je le voulais, lui, et pas un autre!
Je collai avec timidité mon corps contre le sien, élargissant en conséquence son sourire. Il plongea doucement la main dans mes cheveux et se pencha vers mon oreille, y susurrant de sa voix suave…

-Si tu ne veux pas, repousse-moi et comprendrai…

Pour toute réponse, je l’entourai de mes bras et l’étreignis de toutes mes forces, serrant mon sexe contre la peau de sa cuisse, sentant le sien se gonfler contre mon ventre, et la douce caresse de ses doigts dégringoler le long de mon dos puis serrer mes fesses fermement, me faisant tressaillir.
Il se pencha vers mes lèvres mouillées par le désir et balada sa chaude langue sur elles, me laissant désirer son baiser, je fermai les yeux et pris sa bouche avidement, et puis au diable Anapa et son éternelle tristesse amoureuse, ce mec je ne connaissais même pas son nom et je voulais qu’il me prenne, je le voulais en moi comme c’est pas permis, à cet instant précis il était le seul à trôner dans mon esprit, sa langue humide se mêlant à la mienne avec vigueur, ses doigts agrippant mon cul avec force, sa queue érigée poussant contre mon ventre son gland gonflé et humide, je n’avais jamais été excité à ce point!

-Prends-moi! Le priai-je en hurlant, le souffle court, dès qu’il eut lâché mes lèvres…

Il me sourit à nouveau, se recula et s’accroupit pour prendre le gel douche.

-Tu es trop pressé, petit. Si tu es excité à ce point rien que là, qu’est-ce que ce sera quand je t’aurai caressé avec du savon! Et puis tu dois me frotter le dos, tu te rappelles?
-Ou-Oui, répondis-je timidement.
-Bien, laisse-toi faire.

Il me poussa doucement contre la paroi de la cabine de douche et m’ordonna d’y pendre appui, ce que je fis aveuglément. Il ouvrit le flacon et fit couler sur mon torse brûlant le savon en gel, me faisant frissonner… Il y lia ses doigts et m’étala le gel sur la peau avec des caresses si douces qu’il n’est aucun mot en ce bas monde pour les décrire, puis dirigea ses deux index enduits du fluide sur mes petits tétons durcis et avides de caresses, les faisant glisser en de petits cercles, m’arrachant des gémissements de plus en plus intenses alors que je me cramponnais à la barre d'appui de la douche, secoué et chaviré par le plaisir…

J’ouvris mes yeux en l’entendant rire… Il se moquait de moi…
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Message par Utopia Jeu 12 Juil - 6:54

CHAPITRE 8 - PARTIE 3


Je pris vite la mouche et le poussai pour sortir de la cabine mais il me retint en venant se serrer contre moi…

-Tu vas où? On a pas fini…
-J’ai pas que ça à faire, d’écouter tes moqueries!

Il sourit et prit mes lèvres délicatement, n’ayant nul besoin de forcer pour mêler sa langue à la mienne, tant je m’abandonnais à son contact…

-Je ne me moque pas de toi, au contraire ça me fait très plaisir que tu sois aussi sensible, m’annonça-t-il en passant sa main derrière ma nuque… Je veux vraiment te faire l’amour, je suis sûr que ce sera un moment d’exception…
-D’accord, répondis en rougissant, tout sourire…
-Mais d’abord on se décrasse! Et n’oublie pas de me frotter le dos!

Je n’eus rien le temps de répondre qu’il déclenchait déjà l’eau qui tomba en un torrent tiède sur moi, me faisant sursauter. Il se serra encore plus fort contre ma peau, laissant l’eau couler entre nos corps en ébullition, puis il m’enduisit tout entier de gel douche, insistant de ses doigts experts sur mon anus où il fit pénétrer ses doigts lubrifiés par le savon… J’écartai les fesses, laissant ses doigts prendre possession de moi, s’enfoncer toujours plus profond dans mon petit être, gagnant du terrain, me faisant soupirer d’aise sous le contact ambigu… Il me fit me retourner et me nettoya avec douceur, frottant par la même occasion son penis dur entre mes fesses…

-Prends-moi, je suis prêt…
-Non, je fais jamais ça sans capote. On finit de se laver et tu vas venir dans ma chambre, OK?
-Oui, t’as raison, désolé.
-Tu oublies mon dos?
-Non, je risque pas d’oublier, vu comment tu insistes!

Il rit et se retourna, me laissant le frotter et le laver. Lorsque j’eus terminé, l’eau nous rinça et nous allâmes nous sécher et nous rhabiller… provisoirement…

-Je sors en premier, je suis dans la chambre 5 au bout du couloir à gauche.
-D’accord…

Il entrouvrit la porte et vérifia que personne n’était dans les parages pour sortir et rejoindre sa chambre, j’attendis pour ma part quelques minutes avant de l’y rejoindre. Je frappai et entrai sans me faire prier, le trouvant déjà dénudé, alangui sur son lit… Mais il y avait deux autres lits…

-Tu as des copains de chambre?
-Oui, enfin un pote, et aussi un nouveau coloc depuis quelques jours, mais Naehu est en cours… Et le nouveau doit être trop occupé à tapiner…
-A tapiner? Il se prostitue?
-Apparemment, oui… Je l’ai vu traîner autour des hôtels à touristes avec des mecs pleins aux as. Et puis il a pas de boulot, il doit payer la chambre comme ça, je pense… Je connais même pas son prénom, il parle pas… Mais on est pas venus pour parler de lui, viens dans mes bras, je vais te parler dans la langue du sexe…

Je m’approchai de lui et le laissai me déshabiller, poser sa langue chaude sur mon intimité et la faire virevolter autour du gland, me donnant des frissons. Je posai mes mains autour de sa nuque, appuyant à chaque succion, penchant la tête en arrière sous le plaisir, haletant, brûlant, soupirant…
Il se stoppa quand mes soupirs devinrent plus forts et me fit agenouiller sur son lit et se positionna derrière après avoir saisi le petit carré de plastique dans un tiroir. Il déroula le préservatif sur son érection et me pénétra instantanément, sans prévenir. Je hurlai, des larmes me montant aux yeux. Il approcha ses lèvres de mon oreille et me murmura quelques mots rassurants tandis que je me cambrais en arrière pour m’accrocher à sa nuque, troublé par le glissement et les va-et-vient de son dard en moi…
Je lui appartenais… J’étais à lui, rien qu’à lui! Pour quelques heures peut-être, mais rien qu’à lui!

-Quel est ton nom? Demandai-je en gémissant…
-A quoi ça te servira, bel enfant? Tu comptes revenir me voir?
-Je veux… Je veux connaître le nom… de ma première fois…
-Je m’appelle Ariiheiva*, mais ce que nous faisons n’est pas un jeu… dit-il en renforçant la vitesse de ses à-coups en moi, serrant ses doigts autour de mes hanches, faisant vibrer mon plaisir fougueux.

J’expérimentais des sensations auparavant inconnues, l’acceptant toujours plus profond en moi, pendant qu’il masturbait mon sexe avec vigueur, m’approchant à chaque seconde plus près de la jouissance…
Il déposait de petits baisers dans mon cou et sur mes épaules, chatouillant un téton du bout de l’index… Je me mis à gémir de plus belle, laissant les cris du bonheur s’échapper de ma gorge en maculant ses doigts délicats de mon sperme, lorsque j’entendis la porte s’ouvrir…

-Ani…

Je venais de crier son nom… Il se tenait là, choqué, interdit, dans l’encoignure de la porte, me fixant d’un regard embué…

-Hé, l’nouveau! Tu pouvais pas frapper avant d’entrer?! Lui lança Ariiheiva, énervé…

Anapa claqua la porte et je l’entendis s’enfuir à toutes jambes… Je m’écroulai sur les draps, me haïssant de toutes mes forces…

Pourquoi? Pourquoi fallait-il que je le retrouve dans ces conditions? Pourquoi fallait-il que je continue à le blesser en voulant me retirer de sa vie pour le préserver?


*Ariiheiva signifie « Le prince des jeux divers », d’ailleurs j’ai oublié de vous notifier qu’Anapa signifie « Mer étincelant au soleil ».
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Message par Utopia Ven 23 Nov - 13:00


CHAPITRE 9 - PARTIE 1



5 Mai 2007, Papeete, Tahiti

Après l’horreur d’hier, je n’ai pas pu m’endormir, les images de ma trahison repassaient sans arrêt dans mon esprit trop lucide… Je me revoyais jouir avec Ariiheiva, Anapa faisant irruption dans la pièce, me trouvant ici, prenant du plaisir avec un autre… Son regard choqué, empli de déception, de souffrance, de haine et d’incompréhension, pesant lourdement sur mon corps nu et exsudé…

J’avais quitté la chambre commune quelques minutes après, sans un mot, sans un regard autour de moi. Ariiheiva avait vite compris le malaise et ne m’avait demandé aucune explication, je l’avais entendu s’allonger au creux de ses draps, son regard chatouillant mes hanches tandis que je me rhabillais. Je suis simplement sorti en fermant calmement la porte derrière moi. Je marchai comme un robot jusqu’à ma propre chambre et attendis d’avoir refermé ma propre porte derrière moi pour m’écrouler contre celle-ci, secoué par les spasmes instantanés de mes sanglots, je me sentais comme mourir en cet instant, consommant avec avidité chaque larme, chaque soubresaut de mon corps souillé par l’attrait de la luxure et la trahison…

Car oui, j’avais trahi… Je m’étais laissé aller sans penser aux
conséquences, j’avais goûté par pure gourmandise à la beauté vanillée d’Ariiheiva et je m’en mordais à présent les doigts… Je restai prostré, interdit, repensant au mal que je venais de faire à celui que j’aime, j’avais envie de me lever, de courir le chercher, de ratisser tout Papeete et ses alentours pour le retrouver, mais… Mais j’en étais
incapable… Les dires d’Ariiheiva étaient-ils fondés? Anapa vendait-il
réellement son corps? Une partie de moi voulait croire que je n’étais
pas le seul à m’être donné à un autre mec, tandis que tout le reste de
mon être se refusait à y croire… non, il n’appartenait qu’à moi! Il ne
devait appartenir qu’à moi!!! Moi, l’affreux égoïste qui s’était tout
simplement fait sauter par le premier venu et qui allait quitter l’île
sous peu et le laisser tomber pour toujours…

Je passai le reste de la journée ainsi, recroquevillé sur moi-même,
installé près de la fenêtre et guettant la moindre silhouette
ressemblant à celle d’Anapa parmi les corps Polynésiens défilant en
amont de la rue Paul Gauguin, le corps hagard mais le regard perçant.
Les heures passaient comme des semaines, et bien que mon corps restait immobile, mon esprit faisait les cent pas comme un fauve en cage…

J’étais tout prêt à perdre patience quand je le vis surgir dans la rue,
déambulant gauchement d’un pas vacillant, une bouteille presque vide à la main. Comme porté par mes sentiments, je me levai et sortis de ma chambre en trombe pour le rattraper sur le trottoir. J’arrivai complètement essoufflé à son niveau, lui m’avait vu arriver du coin de l’œil et s’était accoudé à un poteau électrique, me lançant un regard empli de suspicion…

-Qu’est-ce que tu me veux, espèce de p’tit connard?!
-Ani… Ne dis pas des choses comme ça!
-Et… Humm… Et tu veux que te dise quoi? Hein??? Petit salopard d’enculé? Sale petite pute?
-Tu es mal placé pour me traiter de pute! Lui lançai-je avec hargne, sans réfléchir avant de parler…

Il ouvrit la bouche comme pour rétorquer, mais les mots ne sortirent pas…
Il se contenta de me fixer, au bord des larmes… Je me sentis aussitôt
coupable, mais en même temps je venais d’avoir la confirmation de ce que son compagnon de chambre m’avait révélé.

Nous restâmes ainsi quelques instants, à se regarder l’un l’autre
silencieusement en chiens de faïence, partagés entre amour et haine.
J’avais envie de le prendre dans mes bras, mais aussi de le frapper
aussi fort possible…

Mais je préférai me ressaisir et rompre le silence.

-Viens, je te raccompagne jusqu’à ta chambre.
-Bonne idée, j’vais pouvoir casser la gueule de ce fils de pute qui t’a baisé!
-Non! Lui criai-je en l’attrapant par le bras. Il n’est pas au courant! C’est moi que tu devras abîmer!
-Pfff…
-Vas-y! Cogne-moi! T’attends quoi?


Il soupira et baissa le regard, puis il releva la tête, me lança un regard
déterminé et lâcha la bouteille d’alcool qui se fracassa près de ses
pieds. Il contourna les casseaux et vint vers moi, j’eus un bref
mouvement instinctif de recul mais il avança ses mains saisit mes
tempes avec douceur pour ensuite venir poser sa tête sur mon épaule et m’enlacer tendrement… Je lui rendis son étreinte et lui caressai les
cheveux affectueusement…

-Bébé?
-Oui?
-Emmène-moi dans ta chambre, je veux rester seul avec toi…
-Tu es sûr, Ani?
-Oui…

Il se dégagea doucement et me regarda droit dans les yeux…

-J’ai des choses à te dire, Cal… Et toi aussi, je crois…

Je hochai la tête timidement en signe d’acquiescement et je le pris par la taille pour l’aider à marcher, compte tenu de son état d’ébriété
avancé. Je le fis monter les escaliers à son allure et nous rejoignîmes
ma chambre, je le fis allonger sur le lit et collai mon corps au sien,
faisant tendrement glisser mes doigts sous sa chemise, sur son torse
tatoué, tout en promenant ma langue dans son cou…

-Cal… Bébé… S’il te plaît...
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Message par Utopia Ven 23 Nov - 13:07

CHAPITRE 9 - PARTIE 2




-Hmhmm… Oui?... Marmonnai-je dans son cou entre deux coups de langue, tout continuant à descendre la caresse de mes doigts sur son bas-ventre…

-Arrête, Caleb… Enlève ta main…
-ça te déplait?
-Non… Mais on doit… On doit se parler, c’est important…

Je lui coupai la parole en glissant mes doigts sous son caleçon, capturant vivement son sexe en mon poing.

-Plus tard… Ani… Plus tard… J’ai envie de toi…

Il s’affola, secoua vivement la tête de gauche à droite, son cœur et sa
respiration allant à vive allure sous les effets de l’alcool. Il se mit
à me supplier en pleurant.


-Non… NON! Ne me force pas! Non!

Je m’arrêtai immédiatement, surpris et choqué par ce qu’il venait de dire, et je pris délicatement sa tête dans mes mains pour y déposer un petit baiser.

-Chut, ça va… ça va, trésor… Calme-toi…

Je le cajolai un bon moment pour le calmer, retardant toujours plus le
moment où j’allais le questionner là-dessus, mais la fatigue faisant
son chemin, il finit par s’endormir là, lové tendrement dans mes bras
comme un enfant perdu… Le voir ainsi me brisait le cœur, j’avais pris
l’habitude le voir si fort, si courageux, si… déterminé… Là je le
contemplais dans toute sa faiblesse et sa vulnérabilité, et l’immonde
réalité de ce qui lui était certainement arrivé se dessinait
inexorablement devant mes yeux. Je fulminais intérieurement, ma haine était montée à la mesure de mon amour pour lui, quiconque l’avait mis dans cet état le paierait au prix double!


Je reposai doucement sa tête sur l’oreiller et caressai longuement ses
boucles noires pour me calmer, je posai mes lèvres sur son cou, avec
beaucoup de douceur, et je me laissai finalement enivrer par le parfum doux et épicé de sa peau de jeune homme… serré contre son cœur jusqu’au lendemain matin…


Je me réveillai contre son dos, il s’était retourné pendant mon sommeil…
Je caressai instinctivement ses épaules musclées et son dos en
m’étirant comme un chat, mais je fus alerté par des soubresauts. Je me relevai alors en prenant appui sur mon avant-bras, passant les doigts de l’autre main sur sa joue humide…


-Ani…
-…
-Ani, qu’est-ce qui t’arrive? Parle-moi…

Il se retourna et m’offrit un sourire empli de désillusion…

-Ce qui m’arrive?
-Oui…

Je déposai de petits baisers sur ses joues humides, son front et ses lèvres, en jouant avec ses boucles…

-Ce qui m’arrive… C’est que le seul qui me rend heureux va me quitter, c’est tout…
-Hein? Mais…
-Tu vas me quitter, Caleb…

Je soupirai…

-Tu vas me quitter pour ce que je t’ai fait… Et parce que t’as trouvé mieux ailleurs, je l’ai bien vu…
-Ani, non… Je… Ce qui s’est passé avec Ariiheiva… C’était rien de sérieux, je te le jure! Je te promets que ça n’arrivera plus, plus jamais!
-Si, Cal… Tu vas me quitter quand tu sauras ce que je fais depuis que je suis ici…

Je restai silencieux tandis que ses sanglots redoublaient sans un bruit…

-Je suis venu ici dès que ton père m’a menacé… J’ai fui… Je me disais
qu’ici je pourrais trouver de l’argent plus facilement, car il y a plus
de travail… Mais tout est pris, j’ai rien trouvé… Alors j’ai décidé de…

-Je sais, le coupai-je. Je sais déjà.
-Pardon?
-Ariiheiva me l’a dit, il s’en est rendu compte, il…
-Il t’a dit quoi? S’énerva-t-il.
-Il t’a vu traîner avec des mecs friqués, aux abords des hôtels… Dans les rues… J’ai pas besoin d’en dire plus, je crois…
-Tu sais… Je voulais retourner à Takaroa! Je voulais gagner assez d’argent pour qu’on s’en aille tous les deux, je…
-Ma mère a pris cette décision aussi, et elle a agi avant toi, Ani… On part demain pour Paris…
-Quoi?!?
-J’ai pas le choix… Je pensais que j’allais jamais te revoir… C’est pour ça que j’ai commis la bêtise… Mais j’t’aime!
-Mouais… De toute façon ça revient au même… Nous deux c’est fini.
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Message par Utopia Ven 23 Nov - 13:14


CHAPITRE 9 - PARTIE 3

J’étais abasourdi... J’étais soudain entouré par les ruines d’un monde qui s’écroulait autour de mon pauvre cœur comme la vie autour d’une
explosion nucléaire…

Je voulais lui demander de me suivre, de venir avec moi en métropole, mais je n’osais rien dire. Le silence s’enfonçait dans nos êtres, et creusait un rift à l’aspect infranchissable entre nos cœurs…

Je devais le retenir auprès de moi, trouver un moyen, il ne fallait pas
qu’il laisse tout tomber, il fallait qu’il vienne avec moi en métropole, je ne pouvais pas me passer de lui, je ne voulais pas me passer de lui… Nous sommes jeunes, mais…

Mais plus le temps passe, plus je me rends compte que je suis amoureux fou, que je l’ai toujours été, depuis le début, depuis le premier timide regard échangé par les deux petits garçons que nous étions jadis.

Je me passai la main sur le visage pour reprendre mes esprits, mais les lèvres restaient tremblantes et les yeux humides… Mon cœur battait à se rompre et j’avais du mal à respirer. La panique, le manque de courage, tous ces sentiments me dévoraient tandis que j’essayais de trouver une hypothétique solution, mais voudrait-il d’une solution?

-Tu…Tu veux vraiment que ça se termine entre nous?

Il soupira bruyamment, comme un parent essayant de se ressaisir pour ne pas engueuler son enfant qui pose une question stupide. Je baissai la tête, n’osant plus le regarder en face. L’annonce de rupture était un coup de poignard, mais le mépris était une strangulation à mains nues…

-Comment veux-tu qu’on fasse, Caleb? Honnêtement? Demain tu t’envoles pour Paris! C’est presque aux antipodes d’ici!
-Tu ne veux pas venir avec moi?
-Etcomment? Je n’ai pas suffisamment d’argent pour me payer le voyage, en plus on ne réserve pas un siège d’avion la veille du départ!
-Ça peut s’arranger, tout peut toujours s’arranger!
-De toute façon, c’est pas le problème de fond… Il n’y a plus de confiance entre nous, Cal…
-Quoi?!
-Sexuellement parlant, on m’a traîné dans la boue, ces temps-ci… Je ne crois pas être capable de faire l’amour avant un certain temps… Et… Et toi, tu t’es donné à un autre alors qu’avec moi tu flippais trop pour aller plus loin… On est pas faits pour être ensemble, faut se rendre à l’évidence. Rien que le fait de savoir que d’autres mecs te regardent, ça me rend furieux!
-Tu te contredis.
-Hein?
-Si tu es jaloux des autres, c’est que tu m’aimes, donc que tu ne veux pas qu’on arrête là. Vrai ou faux?
-Cal… On ne joue pas aux devinettes…
-Vrai ou faux?!?

Il soupira, affichant néanmoins un léger sourire.

-Vrai.

Je lui sautai au cou comme un dératé, ne cherchant pas à cacher mon bonheur, parsemant de chastes petits baisers le long de son cou.

-Heumm, tu sens la bibine!

Il sourit à ma remarque, je me levai aussitôt, pris d’un élan de positivisme:

-Tu viens te doucher avec moi? J’ai une idée mais il faut faire vite!
-Je ne peux pas, je ne me sens pas à l’aise avec le sexe…
-J’ai pas dit une douche crapuleuse, juste une douche rapide pour que tu sois présentable, ok? Prends ma main.

Il me sourit timidement et prit en toute délicatesse la main que je lui tendais. Nous prîmes quelques serviettes, ainsi que des vêtements, passant également dans sa chambre pour récupérer des affaires à lui, et nous allâmes nous doucher ensemble, en vitesse. J’étais taraudé par le désir dans la proximité de la douche, à cause de son magnifique corps que seul le « tatau maori » habillait. Nous réussîmes néanmoins à nous laver et à nous vêtir assez rapidement, car l’étape suivante allait s’avérer cruciale…



*Note : « tatau » signifie tatouage, en Maori, c’est l’origine du mot « tatoo » qui fut occidentalisé par le capitaine Cook, et
ensuite francisé pour donner « tatouage ».*
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Message par Utopia Ven 23 Nov - 13:27


CHAPITRE 9 - PARTIE 4

Dès que fûmes prêts, habillés et présentables, je pris Ani par la main et l’invitai à me suivre dans le couloir, je ressentais à travers l’étreinte tremblante de sa main dans la mienne qu’il se demandait ce que j’allais bien pouvoir lui réserver comme surprise. Je lui adressai
un léger clin d’œil et resserrai de manière significative ma main dans
la sienne, pour lui insuffler un peu de courage et de confiance, pour
le rassurer, tout se passerait bien, tout devait bien se passer!


Je le fis s’arrêter quand nous fûmes arrivés devant une certaine porte, je lui pris tendrement le visage en coupe et lui souris.

-Repose-toi sur moi, tout va bien se passer…
-Tu crois? Me questionna-t-il, perplexe.

Je l’attirai dans mes bras et déposai un tendre baiser tout près de sa
nuque, avant de rapprocher mes lèvres humides de son oreille:


-Laisse-moi parler pour toi, bébé… Joue le jeu et tout ira pour le mieux, je te le promets… Je vais juste rappeler à ma mère qui tu es, pas un mot au sujet de notre relation, pas pour le moment, d’accord?
-D’accord, fais comme tu le sens, je te suis.

Je lui adressai un sourire complice et lui serrai les mains une dernière
fois avant de les lâcher pour frapper à la porte. Ma mère vint ouvrir
instantanément mais ne remarqua pas Anapa qui ne se trouvait pas dans son angle de vue…


-Oh… Toi, t’as un truc à me demander. Je me trompe? Me questionna-t-elle en remarquant mon aspect légèrement coincé.
-On ne peut rien te cacher, on dirait…
-Vas-y, accouche. J’ai les préparatifs à terminer alors fais vite, j’ai pas toute la journée.
-Maman, tu te rappelles d’Anapa? Lui demandai-je en pinçant la manche de la chemise de mon petit ami pour qu’il entre dans la chambre.
-Bonjour madame. Prononça-t-il timidement, les mains serrées et le regard dirigé vers le parquet.

Ma mère ne répondit pas et avança vers lui. Elle lui prit le menton et
l’inspecta de près, semblant chercher loin dans ses souvenirs.


-Oui, je te connais, je me souviens de toi.

Elle se tourna vers moi.

-Viens-en au fait, je t’ai dit que je suis pressée. Et toi aussi t’as encore des affaires à préparer.
-Maman… Anapa voudrait venir en métropole pour suivre des études d’Art Dramatique, il a des économies mais pas assez pour se payer le voyage plus l’école… Je voulais savoir s’il peut venir avec nous.
-Tu veux que je lui paye le voyage? Tu me prends pour la Banque de France ou quoi?
-T’en es pas loin, pourtant.

Elle comprit directement l’allusion et préféra jeter l’éponge plutôt que de s’embarquer dans une discussion qui allait se retourner contre elle.

-OK, je vais gérer ça. Préparez toutes vos affaires, j’appelle l’aéroport et je lui dégote une place. Filez, maintenant.

Je ne pus m’empêcher de laisser échapper un soupir de soulagement, tandis qu’Ani se mordait la lèvre inférieure dans un sourire pour se retenir de laisser exploser sa joie.

Nous sommes allés dans sa chambre pour préparer ses affaires, puis nous avons fini de paqueter les miennes. Ani est en ce moment en train de s’acquitter du montant de sa pension, à l’accueil. Je suis le plus heureux au monde ce soir, demain direction Paris avec mon petit Amour, j’ai encore du mal à y croire tellement l’euphorie a pris contrôle de moi!
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Message par Utopia Ven 23 Nov - 13:36


CHAPITRE 10 - PARTIE 1


6 Mai 2007, en partance...

C’était bien un rêve, mais l’espoir est mon compagnon.

Hier, après avoir rempli mon carnet de mon récit d’euphorie amoureuse, je fus rejoint dans ma chambre par celui pour qui je respire. Ani entra, un sourire radieux aux lèvres, son regard se plongea au fond du mien, lumineux, signe qu’il se délectait du goût sucré-salé du bonheur…

Il ne me quitta pas des yeux et vint à pas de félin s’allonger contre mon corps paresseux, sur le lit, où je me prélassais béatement en rêvant à notre avenir commun en métropole. Il entrelaça ses cuisses aux miennes et quelques mèches de ses cheveux vinrent chatouiller mon torse nu tandis qu’il commençait à y parsemer, ça et là, de doux baisers mouillés…

J’étais aux anges, sur un petit nuage! J’avais du mal à me retenir de glousser niaisement de bonheur… Et les baisers d’Anapa qui s’enhardissaient…
Seigneur! J’étais au Paradis et au Purgatoire en même temps! Ses lèvres satinées pressaient leur pulpe sur mon torse brûlant… Il est
innommable, le point auquel j’avais envie de lui crier « Baise-moi! Possède-moi! »…

Bordel, il fallait que je retienne mes pulsions! Je savais bien que le peu qu’il me faisait à cet instant était déjà beaucoup, compte tenu de
l’état dans lequel il avait été mis par ces quelques jours où il avait
été l’un des « entrejambes à louer » pour touristiques friqués de
Papeete… Papeete l’exotique, que nous allions quitter le lendemain pour Paris, Paris la noble, la cosmopolite… Puis un petit coin pittoresque de la Bretagne natale de ma mère… Je voyais déjà dans mon esprit le petit port de Penmarc’h, sa lande verte et le phare d’Eckmühl… Nous serions heureux, même si un jour nous devions déménager dans un coin comme la Creuse ou le fin-fond de la Sologne, car nous serions ensemble.

Sa voix sensuelle me tira de mes songes…

-Tu rêves?
-Je pense à nous, lui répondis-je en caressant ses boucles.
-Tu sais, tu peux aussi vivre l’instant présent!

Il m’adressa un sourire entendu et posa directement ses lèvres charnues sur mon téton droit, le suçant comme un bébé, en glissant au même moment sa main sur ma braguette, me faisant sursauter sous ces deux contacts inattendus.

-Ani, t’es pas obligé…

Il me sourit de nouveau et redoubla l’intensité de ses frottements sur ma braguette. Moi, ondulant légèrement le bassin pour en apprécier encore plus fort la sensation, je m’envolai déjà vers un autre monde, dressé contre le tissu comme la tour Eiffel qui aurait été emballée par Christo*.

-Ani… Je croyais que…
-Ça va beaucoup mieux depuis ce matin, me coupa t-il, toujours radieux. Et puis… Ton contact m’a beaucoup manqué. On s’enfuit de ce coin craignos, on est ensemble, j’suis fou de joie!
-Je vois ça!

Il délaissa mon mamelon mouillé et vint frotter son nez au mien…

-J’ai…

Ses lèvres frôlèrent les miennes…

-Envie…

Il passa son langue contre ma bouche entrouverte…

-De faire l’amour…

Sa langue obstinée trouva sans détour son chemin pour rejoindre la mienne dans un baiser explosif, passionné. Il avait resserré son corps
frémissant contre le mien, attrapant mon cul à pleines mains. Il
frottait à présent son érection contre la mienne, à travers le tissu…
Je me laissais faire, rougissant, fou de chaleur, l’abandon de moi me
gagnait, assourdissant… Le désir était un mot trop faible pour exprimer ce que je ressentais à ce moment, je voulais qu’il pénètre mon corps, au sens propre comme au figuré, qu’il se fonde en moi et que nous ne fassions plus qu’un seul homme…

Comme il s’était redressé pour dézipper ma braguette, je l’imitai et plongeai fébrilement mes doigts sous son caleçon, pressant ma paume contre son sexe. Le bout de me doigts malaxait ses bourses avec grâce et pudeur…

Il ronronnait comme un chat en titillant mon gland humide de son pouce, quand la porte s’ouvrit dans un fracas sur la silhouette affolée de ma mère.


*Christo est un artiste spécialisé dans les happenings, et plus précisément le Land Art, son truc c'est d'emballer les monuments, il a emballé le Pont Neuf à Paris en 1985, et le Reichstag de Berlin en 1995. Vous trouverez plus de renseignements le concernant, sur cette page.
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Message par Utopia Ven 23 Nov - 13:49


CHAPITRE 10 - PARTIE 2


-Prenez vos affaires! Faut qu’on foute le camp! Tout de suite!!!

Anapa et moi étions tétanisés. Nous avions été pris sur le fait en train de nous caresser mutuellement, dans un moment d’intimité grandiose où nos jeunes corps en ébullition allaient se donner l’un à l’autre, et devant nous, ma mère s’excitait toute seule sur le pas de la porte pour une raison inconnue, une raison qui apparemment n’avait rien à voir avec notre relation et nos caresses poussées qui venaient d’éclater au grand jour sous ses yeux…

-Vous attendez le dégel?!! Magnez-vous!

-Mais… Mais qu’est-ce qui…
-Pas l’temps de t’expliquer, me coupa-t-elle. J’te dirai tout ça sur le chemin! Vite!

La suite des évènements s’activa très rapidement, Ani et moi partageâmes un regard décidé, suivi d’un acquiescement presque imperceptible, qui signalait notre approbation. Je délogeai délicatement ma main de son caleçon, ce qui lui rappela qu’il avait la main bien serrée autour de mon membre, il la retira d’un geste rapide et confus, craignant la colère de ma mère, et bondit du lit afin de reboutonner son pantalon. Je l’imitai au rythme qu’avait ordonné l’autorité maternelle.

Elle avait détourné les yeux de notre jeu intime depuis quelques secondes et commençait à emballer le reste de mes affaires personnelles, dans la plus grande urgence. Nous fîmes instamment de même, sans une parole, envahis d’interrogations mais bien trop pétris de honte pour oser poser les questions qui se bousculaient dans nos esprits embrumés, lesquels se remettaient difficilement de cet instant de désir avorté.

Ayant eu connaissance récemment des grandes lignes du passé houleux de mes parents, je m’attendais à présent au pire, et les furtifs regards interrogateurs d’Anapa ne m’aidaient guère à retrouver mon calme, j’avais la peur au ventre, et lui… lui ne savait rien de ce qu’avait été la raison de ce tour du monde, ou plutôt de cette fuite déguisée en voyage sans fin…

Une fois nos effets personnels emballés dans les valises, elle prit Anapa à part et attrapa son regard gêné quelques instants pour lui donner la marche à suivre : Elle et moi ne pouvions pas sortir de la pension de famille par l’entrée principale, car nous y étions sans nul doute attendus par un comité d’accueil pas si accueillant que ça.

-Tu as réglé le montant de ta pension?
-Ou-oui, madame…
-Bien, tu vas prendre nos bagages et sortir par l’entrée.

Elle lui tendit une enveloppe gonflée de billets…

-Tiens, c’est l’argent que nous devons à la pension pour notre séjour, pose ça discrètement à l’accueil avant de foutre le camp. Si tu te fais choper, dis que tu l’as trouvé par terre dans le couloir et fais une tête
d’innocent. Enfin… Si t’en es capable, lança-t-elle d’un ton sarcastique à la vue des joues écarlates de mon amant.


-Euh… Oui. Mais…

-Si tu veux toujours venir, retrouve-nous au Nord-Ouest de la rade de
Papeete, c’est là qu’est amarrée La Révélation, sous un faux nom : La
Vahiné. Ne traîne pas en chemin, on doit larguer les amarres dans vingt minutes au plus tard, si tu n’es pas là tu n’auras plus jamais aucune chance de baiser mon fils. Compris?


Ani et moi avions failli tomber à la renverse, tranchés vifs par le
couperet de sa dernière réflexion. Il avait subrepticement ouvert des
yeux ronds comme des ballons pour les diriger la seconde suivante vers le sol, rougissant jusqu’aux oreilles et mordant au sang sa lèvre
inférieure.


-Tu m’écoutes?
-Oui…
-Sois dans dix minutes sur le pont de La Vahiné.
-D’accord…

Il ne leva pas les yeux et fit volte-face pour se diriger au pas de course vers le rez-de-chaussée, après que ma mère lui ait confié nos clés de chambres.


Elle m’attrapa aussitôt par le bras et me tira en courant jusqu’au bout du couloir où elle ouvrit la fenêtre d’un geste expert et précis. Elle y
passa la tête, roulant les yeux de tous côtés comme un fauve aux
aguets, puis le reste de son corps svelte et souple, pour sauter sur le
toit du bâtiment voisin. Je l’imitai en silence et pris grand soin de
refermer derrière moi. Nous courûmes ainsi, crapahutant sur les
diverses toitures, pendant une bonne moitié du trajet, jusqu’à ce que
nous trouvions une terrasse dotée d’une échelle qui donnait sur une
ruelle très étroite.


Nous dévalâmes uniquement des chaussées peu peuplées pour le reste du cheminet arrivâmes vite au voilier travesti, qui étonnamment était entouré d’un calme Olympien. Pas un flic, pas une patrouille maritime…


Une fois à bord, je m’attelai aux préparatifs de départ qui furent prestement expédiés. Agacé, je me plantai enfin en face d’elle.

-Toi aussi, tu veux me séparer de lui?
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Message par Utopia Ven 23 Nov - 14:04


CHAPITRE 10 - PARTIE 3


Elle soupira, frotta ses sourcils d’une main lourde et secoua la tête en levant les yeux au ciel…


-Mon pauvre fils! C’est moi qui suis en cavale et c’est toi qui vires parano!
-Ah oui?! J’vois pas une patrouille, ici, pas un flic, même pas un flic en pause déjeuner!
-Ils nous croient à l’aéroport… Apparemment ton p… enfin Daniel, nous a certainement balancés. Enfin, m’a balancée moi. Bref, tu comprends…
-Ah oui? Et le nouveau nom du bateau, il est tombé du ciel, peut-être?

Elle soupira et me prit délicatement la main pour me faire asseoir auprès d’elle sur le rebord boisé du plafond de la cabine la plus proche…

-Viens, me dit-elle dans un doux sourire, je vais t’expliquer. Ça ne sera pas long…

Je jetai momentanément l’éponge de ma rancœur pour la rejoindre et lui donner par le fait une chance de jouer franc-jeu avec moi. Je suis tout de même son fils, elle m’a sauvé des griffes de mon avatar de père, je lui devais bien cette faveur, aussi infructueuse pouvait-elle se révéler.

Elle entoura mes épaules de son bras, avec une douceur toute maternelle qu’elle n’avait jamais eue auparavant envers ma personne, et déposa un baiser d’un profonde tendresse sur mon front…


-Tu sais, mon cœur… Je n’ai jamais voulu d’un périple sans fin… Quand Daniel et moi avions fui la France, je pensais que c’était juste pour quelques mois, le temps que l’affaire se tasse… Mais il était amoureux de moi. Et moi je ne l’ai jamais aimé, alors il a commencé à me faire chanter en t’utilisant comme prétexte, il me disait sans cesse que si je revenais sur le sol Français je me ferais prendre et que je ne te reverrais jamais, que si je menaçais de partir il te garderait avec lui…
-T’es… T’es restée pour moi?
-C’est normal… Une maman ferait n’importe quoi pour rester auprès de son enfant, pour qu’il ne lui arrive rien… Alors j’ai fait semblant de me raviser, d’être bien docile, mais pendant toutes ces années j’ai rien fait d’autre que d’élaborer des milliers de plans de fuite correspondant aux nombreux ports et aéroports que je commençais à
connaître, et à faire des repérages et des préparatifs d’évasion. J’ai
une vingtaine de papiers d’immatriculation falsifiés pour le voilier,
et autant de pochoirs aux mêmes noms pour repeindre par-dessus le nom du bateau. Des pots de peinture à foison, toutes à la nuance exacte de la couleur de la coque, et cætera…

-Mais il a rien vu de tout ça???
-C’est un homme, enfin! J’avais juste à écarter les cuisses à son bon vouloir et ça lui suffisait pour ne pas me soupçonner de quoi que ce soit.
-T‘as gâché toutes ces années de ta vie à cause de moi… Par ma faute…
-Mais non, mon fils. C’est ma connerie, c’est à moi de la réparer. Si j’avais pas été si stupide, j’aurais jamais pris part à ce foutu braquage… Bon, il est l’heure!
-Quoi, déjà?!
-Oui, aide-moi à défaire les nœuds des cordes.

L’affolement me reprit aussi sec…

-Mais, et Ani?
-Joli surnom romantique, se moqua-t-elle…
-Je ne plaisante pas! Hors de question de partir sans lui!

Devant ma furie, elle sourit, se redressa et me fit un signe du menton pour m’indiquer la direction opposée à ma vue.

-Tu ne reconnais pas cette silhouette? Tu as besoin de lunettes?

Je ne pus m’empêcher de soupirer de soulagement lorsque j’aperçus mon Ani qui se pressait à l’horizon, chargé de nos bagages et apparemment essoufflé, rouge comme une pivoine et le front brillant de sueur…

-Bon, on peut commencer à larguer les amarres, maintenant? Le temps qu’il arrive, il pourra nous aider en détachant les cordes des bites d’amarrage…

J’esquissai un acquiescement souriant et me mis consciencieusement à la tâche et toute euphorie. Nous avions presque terminé lorsqu’Ani arriva au niveau du voilier, exténué…

-Merci de m’avoir attendu, nous lança-t-il entre deux inspirations profondes.
-C’est normal… Tu me donnes les bagages? Je vais avoir besoin de toi pour détacher les amarres au sol, ensuite.
-OK…

Il s’exécuta et commença à détacher les nœuds, mais le vent soufflant dans son dos ne l’aida pas dans sa tâche, et le bateau ne tarda pas à s’éloigner de la berge quand il eut enfin terminé. Il le remarqua et tenta de s’y accrocher, mais l ‘écart grandissait et il ne put attraper la main que je lui tendais, nous étions tous deux complètement paniqués, quant à ma mère, elle riait à gorge déployée:

-Adieu, Anapa, ce fut un plaisir!
-T’es vraiment dégueulasse! Lui lançai-je, dégoûté.
-T’as vraiment aucun humour, mon fils! Anapa, plonge et nage jusqu’à nous, on va t’envoyer une corde!

Je me mordis les lèvres en voyant mon Ani plonger dans l’eau verte du port et nager de toutes ses forces en notre direction, je m’allongeai illico sur le ventre, une corde enroulée autour de ma taille, et je la lançai dans l’eau à son intention. Il arriva à niveau et s’y accrocha sèchement, me faisant tressaillir, je ne voulais pas plonger à mon tour alors je me relevai lentement en m’appuyant aux rampes du bateau, y calant mes pieds tandis que je commençais à le remonter. Il rejoint finalement le pont, atterrissant dans mes bras, propulsant son corps trempé contre le mien dans une étreinte intense, je sentais son cœur battre à se rompre, son souffle s’érailler contre mon oreille…

-Ne me laisse pas tomber… S’il te plait…

Je le serrai dans mes bras avec la force du désespoir, moi non-plus je ne voulais pas le perdre… Ç’aurait été comme perdre mon âme…

Ma mère était à la barre, elle commença les manœuvres de navigation avec un grand sourire aux lèvres…

-Allez vous reposer, les garçons, je m’occupe de la route. Vous avez quatre heures devant vous avant que Caleb ne vienne prendre son tour de barre, amusez-vous bien!

Nous fîmes fi de sa remarque étrange mais ne crachâmes pas sur ces quatre heures de répit, quatre heures rien qu’à nous…
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Message par Utopia Ven 23 Nov - 14:25


CHAPITRE 11

8 Mai 2007, 20h

Après avoir guidé mon Ani jusqu’à la douche et décrit les récents évènements ici, je me décidai à l’y rejoindre. Il était resté dans la salle de bains un peu trop longtemps à mon goût et je mourrais d’envie d’avoir un peu d’intimité avec lui, après avoir cru le perdre tant de fois en si peu de temps…

J’arrivai en une poignée de secondes à la porte et frappai… Pas de réponse…

-Ani?

Rien…

J’ouvris en trombe et le retrouvai, assis sagement sur le banc de merisier formé par le rebord du mur, les pieds appuyés sur le bord de la baignoire, nu. Ses bras entouraient ses genoux et sa tête se penchait sur la gauche, révélant son cou offert aux baisers.

-Ani, ça va pas? Pourquoi tu réponds pas?

Il leva vers moi une mine lasse et morose tandis que je m’approchais de son corps dénudé, hypnotisé par la sensualité de sa gorge, les lèvres mouillées par le désir de s’y poser en un suçon érotique. J’allais poser ma bouche humide sur les muscles fins de son cou lorsqu’une main se posa sur mes lèvres.

-Je t’attendais, m’avoua-t-il…

Je levai un sourcil en signe d’incompréhension, l’invitant à m’en dire d’avantage…

-Je pensais que tu allais me rejoindre… Pour faire l’amour… Au lieu de ça j’ai attendu deux heures comme un con, recroquevillé ici en attendant que tu daignes remarquer mon absence… Je pensais qu’après tout ce qui s’est passé dernièrement t’aurais eu envie d’intimité avec moi, mais bon, j’me suis trompé! Une fois de plus!

Il se leva en furie mais je l’interceptai rapidement en prenant son poignet pour l’attirer contre moi…

-Hey… Bébé… J’étais en train d’écrire, je voulais juste que tu prennes ton temps et un peu de repos après toute cette course, lui susurrai-je à l’oreille en caressant son dos du bout des doigts. C’est vrai qu’on n’a plus que deux heures devant nous, mais demain matin après mon tour de barre on aura tout notre temps pour se faire des câlins. Je voulais juste te laisser souffler.

Je remontai mes doigts le long de sa colonne vertébrale, lui caressai le cou du dos des ongles et les entremêlai à ses boucles pour dégager son front et le regarder droit dans les yeux.

-Ne te vexe pas pour ça, Ani… Ce serait vraiment dommage…

Il releva le visage et me regarda avec détermination en me tenant les épaules.

-Je veux bien plus que de simples câlins, Cal. Je veux te faire l’amour,
j’ai envie d’être en toi… Je veux que tu me montres que tu n’es qu’à
moi, j’ai besoin de preuves. Je ne me laisserai pas amadouer par de
beaux discours.

Vexé, je détournai le regard en fronçant les sourcils…

-Alors je ne suis rien d’autre qu’un trou pour toi?! Lançai-je rageusement.

Il soupira et me prit le menton avec tendresse et me donna un baiser pour m’apaiser…

-Non, bien sûr que non… Mais avec ce gars blond tu t’es laissé faire sans problèmes, alors que moi tu me fais languir…
-Ani…
-Et tout ça, cette idée, ça me détraque! Cal, réponds-moi franchement, est-ce que tu m’aimes ou alors est-ce que tu me le fais croire pour que je reste près de toi en tant qu’ami?
-C’est débile cette question, m’offusquai-je…

Il resserra son étreinte sur mes épaules.

-Non, Caleb, ça ne l’est pas! Je veux une réponse! Et tout de suite!

Je croisai les bras et portai mon attention sur le parquet de merisier,
retardant au maximum les mots qui allaient sortir de leur écrin de
chair, de mes lèvres incertaines et tremblantes…

-Je… Je l’ai laissé faire parce que…
-Parce que… ?
-Parce que je n’avais aucun sentiment pour lui! M’emportai-je. Parce que je m’en tapais qu’il prenne son pied ou non! C’était mon seul plaisir qui m’importait! Alors qu’avec toi… Avec toi je voudrais tellement que notre première fois ensemble soit magique, que j’ai la trouille d’être nul…

Il me serra dans ses bras et me berça avec autant d’égard, m’ouvrant de nouveau son cœur en comprenant mes sentiments et mes doutes. Je posai mon regard humide contre sa gorge tandis qu’il me caressait les cheveux pour m’apaiser…

-C’est pour ça que j’ai essayé de te chauffer quand t’étais complètement plein, continuai-je… Je me disais que si j’étais nul ce serait moins grave, que bourré, tu n’y ferais pas attention…
-Je pensais pas que tu tiennes à moi à ce point, me révéla-t-il. Mais je ne vois pas comment ça peut mal se passer. Si tu me laisses prendre les rennes, tu n’auras qu’à te laisser faire et tu verras que ça ira, qu’on passera un moment magnifique tous les deux…
-Mais j’aimerais te faire plaisir, te faire des choses… que tu aimes… Apprendre à mieux connaître ton corps…

Il desserra son étreinte et me prit la main tendrement mais fermement.

-Alors viens, allons faire plus ample connaissance de nos corps dans ton lit, tu veux?

Je le laissai prendre ma main tremblante et me mener jusqu’à ma chambre, lorgnant au passage le déhanché sensuel de ses fesses nues qui se pavanaient érotiquement sous mon regard excité… Il arriva au niveau de mon lit une place et s’y allongea lascivement, m’y attirant pour que je l’y rejoigne.

-Heu… Attends, faut que je me désha…
-Pas besoin, je vais m’en occuper, me coupa-t-il. Allez, n’aie pas peur, viens me rejoindre. Allonge-toi, on va juste se caresser…

Je m’allongeai donc contre son corps et plongeai ma tête contre son
épaule, espérant qu’il n’allait pas trop me presser. Mais il prit mes
mains entre les siennes en léchant mes lèvres avidement, pour les
déposer à plat sur son torse tatoué…

-Tu commences? Me lança-t-il dans un sourire adorable.

En voyant mon trouble vis-à-vis des caresses à venir il posa son front
contre le mien et me rassura en passant sa main dans mes cheveux.

-Ça se passera bien, tu verras, fais-moi ce que tu veux… Comme quand on était gosses. Sauf que cette fois, c’est moi qui offre mon corps à tes caresses…

Mon courage retrouvé, j’acquiesçai et descendis mes lèvres qui se posèrent instinctivement sur un mamelon brun, le faisant glisser sous ma langue avide, tandis que son érection se formait contre mon bassin. Je continuai longuement mon ballet autour du petit bout de chair, tournant mes caresses mouillées autour, laissant par moment ma langue se faire désirer, pour reprendre les succions sous les appels d’Ani qui se languissait, en caressant du bout des doigts les cicatrices de son tatau

Contre toute attente, il me laissa le caresser et le lécher ainsi pendant deux longues heures sans essayer de me déshabiller, rougissant sous le contact de ma langue et mes mains sur sa peau, me donnant simplement un chaste baiser quand ma mère vint frapper à la porte pour m’annoncer que c’était à mon tour d’aller à la barre.
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Message par Utopia Ven 23 Nov - 14:43


CHAPITRE 12 - PARTIE 1


8 Juillet 2007

Nous avons longé les côtes Africaines et serons en vue de l’Europe dans quelques jours. Cela fait plus de deux mois que nous avons quitté la Polynésie en catastrophe. Fort heureusement, notre voilier fraîchement repeint et bien déguisé n’a pas attiré l’œil des autorités maritimes de nos divers ports d’escale et nous avons donc pu continuer notre périple sans encombre. Malgré les risques, ma mère a insisté pour que notre route nous mène en France, elle qui jadis avait eu des attaches devait avoir le mal du pays…

Quant à mon cher Ani, j’avoue l’avoir fait languir trop longtemps. Durant ces deux mois de béatitude nous avons continué notre douce exploration physique, allant nous engouffrer jusqu’au paroxysme du désir, sans pour autant que j’accepte que nous descendions nous caresses en-dessous de la ceinture. Nous restions donc vêtus de nos seuls caleçons comme garde-fous, malgré l’étroitesse des tissus compressés par les pulsions gonflant nos sexes avides. J’avais peur d’aller plus loin, je l’avoue.

Nous avions pourtant déjà connu des moments plus intimes, des caresses beaucoup plus poussées, mais quand on y réfléchit, il y avait à chaque fois un facteur externe susceptible de venir nous interrompre à tout moment, alors qu’ici, sur la tranquillité du navire, la seule personne qui aurait pu nous stopper dans notre élan se foutait royalement que l’on puisse passer nos journées à jouer aux cartes ou alors à baiser comme des lapins. Plus rien, donc, ne pouvait nous empêcher de franchir le cap. Et j’avais peur.

J’avais peur, pas tant de l’acte en lui-même mais d’une banalisation du sexe et de ses conséquences sur notre vie de couple, sur notre coquille paisible, et je voyais déjà sur le tableau de nos existences se
dessiner l’œil machiavélique de la routine avec son refrain
« bouffe-baise-dodo », laquelle je combattais tant bien que mal pour me repaître du désir et de sa douce frustration.

Mais Anapa ne voyait pas les choses de cette de cette manière, il avait envie de mon cul à tel point qu’il se plaçait toujours derrière moi
pour dormir, pressant son pénis dur contre mes fesses, baladant ses
mains entre mes cuisses… Cependant, lorsqu’il eut compris que je ne
cèderais pas, il commença à repousser mes baisers et mes caresses, à me fuir et à s’isoler à la moindre occasion. Lorsque nous étions au lit, il ne cherchait plus le contact et se tournait contre le mur pour
s’endormir sans que je le torture de mes caresses désuètes…

Hier soir, après une énième tentative de rapprochement avortée, je me décidai enfin à lever le voile qui s’était établi entre nos corps, et
également entre nos cœurs. J’avais pris la décision sous l’eau
vivifiante de ma douche, et m’étais dirigé dans ma nudité absolue vers le pont arrière où Ani avait récemment pris ses habitudes solitaires. Il était là, assis dos à moi, accroché aux rampes du navire et les jambes pendant au-dessous de l’eau fraîche du soir et de ses
tourbillons qui ballotaient notre coquille de bois… Je respirai un bon
coup et allai m’agenouiller derrière lui, pressant mon corps nu et
grelottant contre la chaleur du sien, tandis que mes bras l’entouraient
tendrement et que mes lèvres se posaient sur sa nuque à travers les
boucles noires… Il ne réagit pas.


-Ani… ?
-…
-Tu me manques en ce moment…
-Ah oui?! Alors ton cœur et ton corps ne doivent pas parler la même langue! Deux mois que tu me repousses!
-Tu… Tu veux qu’on y remédie?... Ce soir?
-T’en as pas envie, me rétorqua-t-il, à quoi ça servirait de te forcer?!
-Tu te trompes… Je le veux vraiment. J’ai… J’ai juste peur que tu finisses par croire que je ne sers qu’à ça… écarter les cuisses et attendre que tu te soulages…

Il se retourna et me chargea d’un regard outré.

-Parce que c’est comme ça que tu vois??? Comme quelqu’un qui n’a pas une once de respect pour toi? Caleb, je suis fou amoureux de toi depuis huit ans! Comment tu peux imaginer une chose pareille???
-Mais quand tu m’auras eu, tu te lasseras de moi!
-Quoi? Mais qui t’a mis cette idée débile dans la tête?

Il vint me serrer contre lui à me couper le souffle, puis il prit délicatement mon visage en coupe pour me rassurer…

-Je t’aime, Cal. Je suis dingue de toi, et je veux juste concrétiser notre relation, te découvrir sous un nouvel angle, te montrer mes sentiments autrement qu’avec des mots. C’est normal, c’est ce que font tous les couples. Et puis tu as un corps magnifique…
-Merci pour le compliment… Mais tous les couples finissent par se lasser, sans même être en huis-clos comme nous sur ce bateau… Il y a plein de beaux garçons dans les ports où nous faisons escale, et t’en auras vite marre de supporter ma tronche et de ne prendre que mon cul…

À ces mots, il posa son front contre le mien, me transperça de son regard déterminé et me fit allonger de sa poigne ferme, pressant son
entrejambes contre le mien…


-Je te veux, Cal. Je te veux tout de suite. Et je suis sûr que je ne me
lasserai jamais de toi, tu sauras toujours me surprendre.

-D’accord, alors… susurrai-je en rougissant comme un enfant. Mais… Hum… T’as ce qu’il faut?
-Je crois que j’en ai gardé deux ou trois… J’en avais acheté sur le chemin avant qu’on parte mais… Le reste des capotes est passé par-dessus bord hier dans un coup de colère… Désolé…
-T’es pas croyable…
-Je pensais que tu ne voudrais jamais de moi…

Il posa ses mains entre mes cuisses tremblantes et les remonta en douceur jusqu’à mon pubis, mêlant langoureusement sa langue à la mienne dans le même temps…

-Je veux te prendre ici, tu vas passer la plus belle nuit de ta vie, Cal…

Il écarta mes cuisses et se mit à parsemer de petits baisers tout le long de mon torse en déboutonnant son pantalon…

-CALEB! C’EST TON TOUR DE BARRE! JE VAIS ME COUCHER! Cria ma mère, de l’autre bout du pont.

C’était trop beau…
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Message par Utopia Ven 23 Nov - 15:12


CHAPITRE 12 - PARTIE 2

Ani me lança un regard ennuyé et haussa les épaules, déçu mais résigné. Mieux valait se montrer consciencieux pour arriver à bon port, plutôt que de faire l’amour comme deux irresponsables et risquer nos vies si le bateau se laissait dériver au gré des vents contre des rochers…

Je me levai péniblement en faisant l’une des pires grimaces de mon
répertoire, encore empli du désir qu’il venait de m’insuffler, trahi par mon sexe s’érigeant fièrement sous la pâleur lunaire du ciel, à
l’unisson avec le sien… C’était le sentiment le plus énervant de ma
chienne de vie, mon corps excité me criant: « rallonge-toi et écarte bien sagement les fesses, le feu d’artifice est pour bientôt! », en désaccord avec ma conscience qui m’engueulait: « t’attends quoi, crétin? Qu’on se paye un rocher et qu’on fasse un remake de "Titanic" version miniature avec des cascadeurs novices? ».

Je m’agenouillai en face de lui et l’attirai fermement à moi pour
l’embrasser sauvagement, mêlant nos langues et nos salives à une vive allure respirant l’érotisme, me collant contre lui en gémissant d’aise, puis je mis fin à ce baiser comme je l’avais commencé, me baissant furtivement vers son érection pour lécher de quelques coups de langue précis le gland rougi qui s’offrait sans retenue, en guise d’avant-goût…

À peine Ani avait-il commencé à gémir sous le contact que je me levais déjà pour lui tourner le dos et me diriger vers le pont avant. Je me retournai simplement pour lui lancer quelques mots.

-Dans quatre heures, bébé… Mon cul n’attend que toi…

J’accompagnai ma proposition d’un clin d’œil aguicheur avant de continuer jusqu’à la barre, toujours aussi nu. Cette douce nuit j’avais envie de laisser mon corps se faire caresser par le vent, à défaut des mains expertes de mon Ani… Le pauvre, il devait se sentir encore plus frustré à cause de mon comportement…

Je vins ensuite simplement m’accrocher à la barre très lascivement, posant mon petit visage entre deux poignées. Je laissai la brise fraîche du soir me caresser, elle qui aurait mon corps pendant quatre longues heures pendant qu’Ani devait attendre bien sagement son tour… Je rougissais en repensant à la façon dont je l’avais allumé, finalement assez fier de mon pouvoir de séduction sur lui… Le pauvre, je l’avais une fois de plus laissé sur la béquille… Et quelle béquille!

Aaahhh… La douce brise marine estivale de la vieille Europe… Ses effluves salés sur mes lèvres… Le calme sur l’eau… Le grincement du bois du pont, le clair de lu… Hein?! À peine avais-je eu le
temps de capter le son, puis le sens de ma pensée, que je me retrouvais plaqué contre la barre, une cuisse soulevée du sol par une main ferme tandis qu’un souffle chaud s’immisçait dans le creux de mon oreille, portant une voix teintée de désir…


-C’est maintenant que je te veux, me susurrait-il d’une voix doucereuse. Appartiens-moi tout-de-suite…

Je sentais à présent son corps serré au mien, chaud et ferme. Il s’était dénudé lui aussi, et s’appliquait à presser sa verge dure contre ma cavité intime… J’avais envie de lui crier de me lâcher, que ce n’était pas le moment ni l’endroit, que j’en avais mal d’avance tellement ça me flippait… Mais je restai interdit, me mordant la lèvre inférieure…

Courage, mec, c’est qu’un mauvais moment à passer! La douleur passée, ça ira comme sur des roulettes!

-Tu ne me dis rien?


Je secouai la tête et gardai les lèvres closes. Il sentit mon mal-être et
reposa ma jambe en appui au sol pour m’enlacer en déposant quelques petits baisers sur mes épaules, ses doigts parcourant mon torse en amont puis en aval…


-C’est dommage que tu te bloques pour un acte si naturel, on pourrait vivre à deux un moment magnifique ce soir si tu te détendais, qui ne rêverait pas de faire l’amour sur un beau voilier entre l’océan et la lune?
-T’as raison… On est trop chanceux pour gâcher ça…

Pour toute réponse, il posa ses mains sur mes hanches et m’attira en
arrière, j’entendis à peine le bruit du latex se dérouler sur son membre que celui-ci se pressait déjà contre l’entrée de mon intimité,
les mains de mon Ani frôlant mon entrejambe. Je grimaçai en m’accrochant aux poignées de la barre, collant mon front contre le bois, quand il se décida à s’introduire en moi lentement…

C’était autre chose, il faut bien l’avouer, que la sensation de ma première fois! Un membre bien plus imposant, au paroxysme de l’excitation, qui s’employait à me perforer, malgré la douceur calculée de la pénétration. Il s’enfonça en moi en profondeur et resta ainsi pendant quelques secondes, le temps que mon corps s’habitue à sa présence ambigüe. Sans que je puisse dire pourquoi, cet acte de soumission que je lui témoignais m’excitait furieusement, une érection animale dressant fièrement mon sexe sans qu’Ani ait besoin de me caresser pour m’émoustiller, et j’étais à présent tout offert à lui, me léchant les lèvres dans l’attente du rapport de force imminent.

Des frissons de plaisir parcoururent les parois de mon anus quand il se mit finalement à y glisser par à-coups de plus en plus profonds, son membre me pénétrant toujours plus fort, me rendant sien, esclave de l’amour que je devenais sous la pâle lumière de la lune et au rythme lancinant de notre danse érotique, car nous dansions notre amour au rythme des vagues, comme un tango endiablé sur la musique de nos souffles gémissants…

Il me prit les épaules et se retira pour me retourner face à lui et me
captura la bouche avec ardeur, sa langue chaude m’explorait vivement quand il prit mes mains pour les accrocher à la barre.


-Tiens-toi bien…


Je m’exécutai et enserrai sa taille de mes jambes tremblantes quand il me souleva pour incruster son dard en moi une deuxième fois et m’arracher un gémissement mêlant la douleur au plaisir. Mes gémissements reprirent de plus belle, calés sur ses coups de butoir vifs et puissants. Le plaisir colorait mes joues et faisait perler la sueur sur mon corps, je criais désormais de plaisir en secouant mon visage brûlant et le dos de mon cou sur le bois de la barre, lui continuait plus intensément, encore plus fort, toujours plus fort! Son souffle se fit saccadé et rauque quand il vit arriver la délivrance à l’unisson avec moi… Sans même y avoir prêté attention, et surpris même que ce soit physiquement possible j’avais joui sur son ventre, en l’absence de ses caresses sur mon gland… J’avais juste joui de le sentir en moi, me posséder puissamment…

À bout de souffle, il fit descendre mes cuisses contractées de leur
perchoir de chair et me plaqua doucement contre le bois de la barre.
Ses lèvres tremblantes rencontrèrent les miennes et s’y nouèrent dans un chaste baiser. Ma vision s’était faite plus claire, désormais je
savais ce qu’il en était de mes sentiments, je n’étais que pour lui, je
ne voulais que lui!

Je détachai timidement mes lèvres des siennes et murmurai contre sa bouche les mots qui venaient enfin de trouver leur sens:

-Je t’aime, Anapa…
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